Meeting With Night [ L.I.B.R.E]

Celui qui baise la rose, épouse l'épine...

Il était déjà tard et le soleil déclinait dans le ciel Lowartien. Erwana était plongée dans un gros livre de Mythes et Légendes Irlandaises et le temps semblait s’être arrêté pour notre petite franco-anglaise. Il était rare de la voir aussi calme et posée surtout dans sa salle commune ou régnait presque toujours une joie dorée. Sa maison était restée la même, fidèle a ses valeurs, a ses couleurs et a sa bonhomie naïve mais la salle commune avait été drôlement transformée.

Il y avait peu de temps que la demoiselle était arrivée et elle commençait a peine a se repérer dans l’immense école de Lowarts. Elle avait bien évidemment repérée les pièces principales et les couloirs les plus grands mais il lui restait encore bien des choses a découvrir et la tache lui semblait insurmontable. La poufsouffle s’était mis en illusion d’apprendre les moindres recoins de l’école irlandaise. Erwana voulait tout savoir de Lowarts comme elle avait tout su du célèbre Poudlard. Néanmoins un endroit en particulier l’attirait dans cette nouvelle école: les jardins. Nana avait entendue dire qu’il y en avait quatre et elle avait soudainement eu une furieuse envie de les découvrir. Elle se souvenait avec une certaine mélancolie des jardins a l’anglaise de Hogwarts: c’était un magnifique et grand parc et malgré toute sa bonne volonté, la demoiselle n’avait pas eu le temps de le découvrir complètement!
Après avoir lu encore quelques pages de son livre mais en ayant les idées ailleurs, la septième année leva le nez des pages jaunies du gros livre puis se leva nonchalamment de son énorme fauteuil. Elle posa, ensuite, son livre sur le bord de la cheminée, là où restait avec fierté la coupe d’Helga Poufsouffle. Erwana était décidé a aller visiter l’un des quatre jardins. D’ailleurs on lui avait parler d’un certain jardin de l’ivresse…

La franco-anglaise sortit donc de sa salle commune bondée, transgressant ainsi les règles du couvre-feu. Puis elle alla plus loin en sortant complètement des murs de pierres de l’école pour se retrouver au grand air. Lorsqu’elle se retrouva sur le pallier de l’école, la Poufsouffle piqua un sprint pour se retrouver a l’écart de tout les regards. Lorsqu’elle s’arrêta, elle respira un grand coup pour s’emplir les poumons d’un air nouveau qui lui semblait-elle n’avoir été respiré depuis des semaines… Devant elle s’étendait un immense parc. Le soleil baigné se jardin de couleurs orangées et brûlantes mais l’herbe restait d’une couleur verte et magnifique bien que le mois de septembre fut déjà bien entamé. Erwana portait une longue cape noir avec une lourde capuche lui tombant sur les épaules. Ses cheveux ébènes et léger voletait sous l’action du vent et ses yeux océans reflétaient les rayons du soleil couchant. La demoiselle ne portait pas son uniforme habituel mais un jean glissé dans de grandes bottes montantes jusqu’au dessus des genoux et son débardeur turquoise coupé l’obscurité grandissante.

Le silence paressait accompagné chacune des parcelles de se jardins. Un calme terrible régnait en maître sur la nature. Tout semblait normal, devant elle un parc fait d’arbres séculaires et d’herbe émeraude se dressait et un chemin fait d’une minuscule couche de sable invitait le promeneur aux charmes sensuelles et illusoires du jardin. Nana commença donc sa promenade en laissant ses yeux baignaient dans l’illusion du jardin de l’ivresse…

Voilà maintenant plusieurs jours que les anciens élèves de Poudlard se sont installés dans Lowarts. Chacun découvrant à leur manière les lieux. Johanna, elle, elle avait décidé de commencer par la salle commune, dans le fond, elle était restée comme avant, cette maison restait celle des fidèles, des loyaux, « des gentils » et l’ambiance de la salle commune le montrait bien. Mais en surface, elle n’avait plus du tout le même aspect, plutôt charmante. Johanna avait passé les derniers jours à revoir quelques uns de ses amis, pendant ses vacances, elle n’avait pas eu beaucoup de nouvelle. C’est dur d’être coupé du monde magique. Ne faisant pas attention à quels couloirs elle empruntait pour aller à tel ou tel endroit, elle ne connaissait pas grand-chose de Lowarts pour le moment. Les cours n’ayant pas commencé, le soir elle veillait tard, tournant dans tout les sens le plan du château que lui avait confié les directrices pour, les premiers temps diriger les élèves perdus. Il faudrait d'abord qu’elle arrive à se diriger elle-même. Bref. Elle aimait se rendre dans un des quatre jardins pour étudier son plan, l’air était légèrement frais, c’était vraiment agréable. Elle savait, qu’elle était préfète et qu’elle ne devait pas sortir après le couvre feu, mais après tout, les cours n’ayant pas commencé, est-ce que cette règle était vraiment en application ?

L’uniforme n’étant plus obligatoire, elle devait maintenant, comme dans le monde moldus, choisir ses vêtements chaque matins, elle perdait donc un temps fou. Est-ce que ça en valait vraiment la peine ? Jeunesse de consommation, jeunesse ivre, jeunesse déchue ? N’exagérons rien. Du moins, Johanna n’était rien de tout ça. Enfin peut-être. Sur le coup des vingt heures, Joh’ prit le plan qu’elle glissa dans la poche arrière. Les couloirs étaient quelques peu plus sombres qu’avant, Johanna n’ayant pas une très bonne vue avança légèrement à l’aveuglette. Elle arriva dans le grand Hall, elle y vit plus clair. Il n’y avait eu aucun accident durant le trajet jusqu’au Hall et surtout, aucune rencontre inopinée. Léger sourire. Allait-elle venir ici tous les soirs à la reprise des cours ? En aurait-elle juste le temps ? Elle se promit de trouver cinq minutes chaque jours pour venir dans un des quatre jardins, car pour dire vrai, elle ne savait jamais dans lequel elle se rendait. Ironie de la chose. Elle savait juste qu’elle était dans un jardin magnifiquement fleuri, que l’air était frais et qu’elle s’y sentait bien, nouvel endroit fétiche ? Sans doute.

Elle trouva un coin, où un banc de pierre y avait été installé. Elle sortit sa baguette et murmura : « Lumos. » Une légère lumière âcre apparut. Elle sortit la carte, la regarda, puis sortit un autre morceau de parchemin, son emploie du temps. Dessus, le nom des salles où elle avait cours y étaient inscrites, elle planifiait ainsi le trajet qu’elle devait parcourir. Organisée la petite. Bon, certes entre faire le trajet sur un plan et faire le trajet en vrai, il y avait une certaine différence, mais après tout elle aurait le temps de le faire plus tard. Sans doute dans une autre escapade nocturne.

Du bruit. Des pas. Etait-ce la lumière de sa baguette qui l’avait trahi ? Johanna mit la capuche de son sweat shirt et se mit derrière le banc. Merde alors. Ce n’était pas un professeur, ni un fantôme, plutôt un élève, ou une élève, dût à sa taille et ses longs cheveux bruns. Une préfète ? Non. Elle se releva puis.

-« Erwana ? C’est bien toi ? »

Erwana est une jeune fille de sa maison, une jeune Poufsouffle avec qui elle avait réussit à copiner dans la salle commune il y a un bout de temps. Voilà maintenant un moment qu’elle ne l’avait pas revue. Sourire. Que faisait-elle ici ? Seule ? Bref. Depuis, Erwana avait quelques peu grandi, ses cheveux avaient poussé et elle était devenue encore plus jolie. Johanna tira sur sa capuche, elle avait eu peur pour rien. Elle remit quelques mèches en place et lui sourire à nouveau. Elle était une des rares personnes qu’elle n’avait pas revues depuis la rentée. Bonne surprise.

Le soleil baignait encore légèrement le jardin. La puissante étoile dansait encore pour quelques secondes, une timide valse avec le parc et son univers. Il allait bientôt s’éteindre ici, sur le sol irlandais, pour renaître dans un autre Monde. Le jardin de l’ivresse prenait des teintes surprenantes et Erwana se demanda alors si ce n’était pas son imagination qui lui jouait des tours. La demoiselle continuait sa promenade semi-nocturne dans le petit chemin qui serpentait dans le grand parc. Un vent océanique venait caresser son visage de porcelaine et pendant quelques secondes Erwana ferma les yeux et les effluves marines lui envahissaient le nez.

Lorsqu’elle ouvrit de nouveau les yeux, son regard azur se confronta a une nouvelle obscurité qui venait de s’étendre comme un voile. La nuit commençait son lourd travail qui était celui d’endormir tout et de rendre illusoire ceux qui continuaient a vivre sous son règne. Au bout de quelques minutes ses yeux se firent a l’obscurité ( bien que très peu opaque) et elle distingua une faible lueur sur le coté du chemin. Erwana s’approcha un peu plus tout en cherchant dans sa poche, le bout de sa baguette magique. On n’était jamais assez prudent surtout lorsque le crépuscule s’avance. La Poufsouffle distinguait maintenant et très nettement une forme humaine assise sur un des nombreux banc de pierres blanches qui ornaient le jardin de la griserie.

* Erwana ma petite que fait-tu maintenant? Soit tu met ta baguette sous la gorge de cet inconnu soit tu le laisse parler? Que faire? …….*

Erwana tergiversait sur les différents moyens d’aborder le visiteur nocturne mais bientôt ses pensées furent coupées par une voix féminine qui s’éleva de sous la capuche de l’anonyme. Cette voix, Erwana la connaissait. La franco-anglaise aurait mit sa main a couper que cette voix était celle de Johanna. La demoiselle s’avança donc et un joyeux sourire s’afficha sur son visage. Johanna était une de ses amies, c’était aussi sa préfete mais également quelqu’un de formidable. Nana était bien rassurée de voir Joh’ et pas un horrible sorcier sanguinaire et donc avec son ironie bien connue elle répondit a sa question:

Jolie coup d’œil Johanna!

La septième année s’avança vers sa camarade et alla s’asseoir a ses cotés. Erwana salua chaleureusement son amie. Elle ne l’avait pas revue depuis son arrivée a Lowarts, a part bien sur pour les « discours officiels ». L’obscurité se faisait un peu plus profonde et seul la baguette de Johanna leur garantissait chaleur, sécurité et vision a peu prés correcte. C’était une heureuse surprise de la voir ici, pour une fois les deux compères pourraient discuter tranquille.

Alors comment va-tu depuis le temps? Qu’est ce que fais ma préfete préférée a une heure pareille dans le jardin de l’ivresse?

Nana jeta encore un regard a Joh’ et ria a son ironie. La nuit serait sûrement agitée mais c’est ce que Erwana aimait par dessus tout….