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| - When the sun goes down. [PV] | |
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Auteur | Message |
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Amarillys L. Cheffield -Journaliste au Véritasérum-
Nombre de messages : 53 Citation : : She's a Rainbow. Date d'inscription : 23/03/2008
Feuille de personnage Date de Naissance, Age: 23 Fevrier 1988 - 20 ans. Maison: Ancienne Serdaigle. RelationShip *:
| Sujet: - When the sun goes down. [PV] Mar 25 Mar - 1:22 | |
| Déambuler dans les rues sombres de Londres, n’était pas un plaisir pour Amarillys, mais quand on a pas de chez soit ? Aucune famille ou connaissance ? Que faire ? Rester dans sa chambre d’hôtel à se morfondre sur sa vie plutôt insipide. Elle poussa une lourde porte et entra dans un endroit sombre, chaleureux, à l’allure miteux. Le Chaudron Baveur. Bien que se soit un soir en semaine, le bar était remplit. La plupart des sorciers, encore en tenue de travaille venaient oublier la dure journée qu’ils venaient de passer et sans doute venaient-ils esquiver leurs femmes et progénitures. Elle, pourquoi venait-elle ? Que venait-elle fuir ? Son passé, son présent, son avenir ? Elle se glissa entre les chaises, les tables et les hommes déjà ivres en train de danser avec des serveuses. Elle s’accouda au bar, commanda, regarda le spectacle pittoresque qu’offrait ces hommes, sentant l’alcool lui chauffer les joues. Qu’avait-elle commandé déjà ? Un whisky ? Oui c’est ça, elle le finit, en commanda un autre. Que faisait-elle ? Etait-ce sa façon « d’aller de l’avant » ? Elle rigolait, elle ne pouvait s’en empêcher. On lui attrapa la main, elle rentra dans la danse, dans leur danse. Mais eux, ils étaient ivres, mais pas elle, non pas elle. Enfin juste un peu. Mais elle se sentait bien, elle parla, parla avec des gens qu’elle ne connaissait pas. Dans l’ivresse en embrassa quelques uns. Le lendemain, elle se souvint de quelques noms, d’un flot de gens et le néant, mais surtout elle sentit un mal de tête intempestif lui massacrer le crâne. Mais l’espace d’une soirée, elle avait réussi à s’oublier, à oublier le manque qui lui perçait le cœur chaque jour. Elle savait que ce n’était pas une solution, que ce n’était pas la solution qui allait lui permettre de grandir. Mais après tout, elle avait tout le temps d’y penser. Elle y retourna le soir même. On l’a salua. Qui était toute ces personnes ? Elle n’en savait rien, mais ça l’amusait. Apparemment, elle leur avait promis de revenir tous les soirs. Le ferait-elle ? Plongeait-elle ? Amarillys était devenu pâle, elle ne se maquillait plus, ne se coiffait plus, ne prenait plus soin d’elle, de grosses cernes lui assombrissaient les yeux. Maintenant deux semaines que chaque soir elle allait se payer des verres au Chaudron Baveur, quelques fois, de gentils inconnus lui payaient. Elle devenait ce qu’elle avait toujours détestait, ce qu’elle avait toujours voulut éviter, et tout ça pourquoi ? Pour qui ? Pour Lui. Elle buvait, embrassait, mais revenait toujours seule. Ces rencontres, ces buveries, ne l’a mené à rien. Une chouette gratta à la fenêtre. Elle se leva difficilement, l’ouvrit. Une lettre. Cette lettre allait peut-être la sortir de cette impasse. Elle avait trouvé un travail, un vrai travail. Après quelques sourires, sauts et même quelques chansons, elle décida de retourner, une dernière fois au Chaudron Baveur. Avait-elle trouvé son but ? Elle regarda son reflet, elle faisait pitié. Elle avait envie de pleurer. De joie ? De peine ? Elle se tapota les joues. Ce soir, tout lui était différent, elle avait prit ses aises dans cet endroit qui lui était si familier à présent. S’accoudant au bar, elle commanda au dénommé Tom un soda. Elle ferma les yeux, respira. * C’était juste un petite passe malsaine*. Plus qu’une passe ? Oui, c’était plus qu’une passe.
Inconnu. – Bonjour mademoiselle, Gaspard.
Gaspard. Elle ne put se résigner à regarder l’homme, elle savait que ce n’était pas son G., elle le savait à sa façon de parler, à sa voix, son odeur. Elle tourna la tête, se pencha sur le bar et appelle Tom. Il ne l’entendait pas, elle l’appelait, l’appelait en frappant du poing sur le comptoir. L’homme partie. Tom arriva. Elle commanda un Whisky. Deviendrait-elle hystérique à chaque fois qu’elle entendrait son prénom ? *Regarde ce que tu as fait*. Pathétique. C’était si bien partie. | |
| | | Edward P. Rilke -Directeur de Poufsouffle- -Professeur de Métamorphose-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Mar 25 Mar - 11:24 | |
| 18h19.
Merde. A une minute près, il aurait pu faire un voeu. E lança un regard assassin au cadran de sa montre avant de relever les yeux vers le vendeur. Il était venu acheter, sur le Chemin de Traverse, quelques fournitures et plaisirs qui lui manquaient - il profitait du fait que les cours n'avaient pas encore commencé pour faire ses achats, d'autant plus qu'en cette troisième semaine d'août, il y avait des soldes dans de nombreux magasins. Bon. Il examina le médicament conseillé pour sa chouette et décida qu'il s'en passerait, préférant pour cela avoir l'avis du garde-chasse ou du professeur lié aux créatures magiques. Le vendeur fit une moue, et E en profita pour sortir discrètement du magasin. Soupir. Deux sacs à la main gauche, un à la main droite : il y avait un certain déséquilibre et une asymétrie qui étaient loin de lui plaire. Avec un sourire ravi, il pénétra dans la librairie et se promena le long des rayons, ses doigts filant sur la couverture de chaque livre. Extrêmement malin. Maintenant, il avait le bout des mains gris. Nullement ennuyé, il choisit deux ou trois romans, écrits par un auteur australien méconnu mais brillant, d'après ce qu'il avait entendu dire. Il prit le sac à la main droite et se dirigea enfin vers la sortie du Chemin de Traverse.
18.32
Ce ne fut qu'en entrant dans le Chaudron Baveur qu'il se rendit compte à quel point il avait soif. Il hésita entre les tables, bondées par des personnes apparemment ivres, et le comptoir, autour duquel il restait deux ou trois places, une à côté d'un vieil homme, une autre entre ce qui semblait être un marin et un homme encapuchonné et silencieux et une troisième à côté d'une jeune femme, laquelle jeune femme éveillait un certain souvenir en lui. En la regardant de dos, il ne parvenait pas à retrouver où et quand ils auraient pu se rencontrer, jusqu'à ce que l'évidence le frappât : c'était ici-même, un peu plus tard dans la soirée, après avoir rompu avec sa dernière petite amie. Une grimace vint décorer son beau visage quand il se souvint avoir non seulement dansé avec elle mais l'avoir également embrassée à plusieurs reprises. Merde, l'ébriété et ses conséquences. Il espéra qu'elle ne se souviendrait pas de lui et des tirades pathétiques qu'il lui avait certainement sorti sur l'amour et s'installa sur le tabouret voisin. Il lui suffit ensuite de lever un doigt pour que Tom s'approchât. Sourire.
T - Edward. Tu as été faire des achats, à c'que je vois. Alors, sobriété ou ébriété, ce soir ? E - Sobriété à 100%. T - Ca marche. J'te sers plutôt Nestea ou grenadine à l'eau ? E - Grenadine, pliiz.
Puis, il tourna le dos à ses clients, prenant le sirop puis ouvrant une bouteille de Vittel - évidemment, ç'aurait été trop simple de donner de l'eau du robinet, pensa-t-il ironiquement - avant d'ajouter quelques glaçons et une paille verte claire. Voilà exactement ce que prenait E quand il voulait être sobre : et, dans les deux cas, c'était la puérilité qui se montrait, puisque l'alcool et ses conséquences montrait une immaturé incroyable mais en même temps, la grenadine à l'eau avec une paille n'était pas vraiment mieux. Manque affectif dans l'enfance, apparemment. Quoiqu'il en soit, E finit par se tourner vers A et posa les yeux vers ses verres. Il y avait un verre de soda et un verre de whisky. Elle ne buvait dans aucun des deux, pour le moment : hésitait-elle ou rêvait-elle simplement ? E, dans ses grands élans chevaleresques qui sont parfois à bannir, prit le verre de whisky, le souleva légèrement pour en sentir l'odeur et fit une grimace particulièrement exagérée, avant de le reposer à l'horizontale parfaite du verre de soda.
E - Si j'étais vous, je prendrais plutôt l'autre boisson, celle-là sent particulièrement mauvais. | |
| | | Amarillys L. Cheffield -Journaliste au Véritasérum-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Jeu 27 Mar - 0:51 | |
| Edward. - Si j'étais vous, je prendrais plutôt l'autre boisson, celle-là sent particulièrement mauvais.
Amarillys vu une main masculine attraper son verre, le reposer. Elle remarqua la symétrie dont il avait fait preuve. Elle se tourna vers lui et eut une impression de déjà vu. Elle afficha un vague sourire, et finit son verre de Whisky, le posa brusquement, le jetant presque sur le comptoir. Où l’avait-elle vu ? Elle le regarda, lui et sa grenadine à l’eau, lui et sa paille verte. Elle ne put s’empêcher de sourire. Elle en commanda un autre. Où l’avait-elle vu ? C’était repartie, elle sentait ses joues chauffaient, elle souriait niaisement. Flash back. Elle l’embrassait, ils dansaient, ils étaient ivres. Elle se tourna vers l’homme. Il avait tellement l’air d’un enfant. Etait-ce vraiment lui ? Nouveau flash back. Elle le vit lui, elle en était sûre, en train de déverser un flot de parole plutôt incompréhensible. On lui attrapa le bras, elle fut tirée dans la foule avant qu’elle n’est eut le temps de lui dire quoi que se soit, elle se sentit mal, elle se sentit oppressé. Elle ne prit pas autant de plaisir à danser collés à ces ivrognes crasseux. Elle émergea de la foule, essoufflée. Il était toujours là, cet inconnu, pas si inconnu que ça, à la grenadine. Elle se rassit près de lui.
Amarillys. – Pourquoi de la grenadine ce soir ?
Une légère touche d’ironie, un soupçon de sérieux et une larme d’amusement et elle sortit doucement ce « Pourquoi de la grenadine ce soir ? ». Elle ne le regardait pas, elle jouait avec la pointe de l’ombrelle qui décorait son verre de soda, s’amusant à la passait dans les rainures du comptoir. La porte d’entrée du bar s’ouvrait et se refermait sans cesse, c’était vendredi, le Chaudron Baveur était plus rempli que jamais. Le vendredi soir, la transition entre la fin de semaine et le début du week-end, c’est là que l’on voit l’homme passer du sérieux à la décadence extrême. Le stress, du travail, elle n’avait jamais connu ça, ni à l’école, ni nul part. Amarillys n’était pas du genre bûcheuse, elle emmagasinait les informations rapidement, et après l’école elle n’avait eu que des petits jobs qui ne lui avait pas vraiment demandé beaucoup de concentration, d’attention. Un homme, plutôt âgé, la salua, elle lui fit un grand sourire bien qu’elle ne sache pas qui il était, il passa près d’elle. Il la surnomma « Lys ». Elle avala son soda de travers, elle lui tourna le dos, avait-elle raconté sa vie à chacune de ses rencontres ? Elle posa son verre et se tourna vers l’inconnu, elle chercha son prénom, Jean ? Claude ? Pourquoi pas Jean-Claude ? Elle n’en avait aucune idée. Elle sentit une main baladeuse descendre sur le bas de ses reins, elle eut un geste brusque, un geste de refus. *Merde*. Elle venait de renverser son verre de soda sur le pantalon de l’homme à la grenadine. Panique. Elle fit un signe peu cohérant à Tom, il lui lança un torchon poisseux. Hésitation. Elle préféra essuyait le comptoir avec, elle emprunta une serviette en papier à un client et essuya son pantalon. *Enlève tes mains !* Elle recula chancelante.
Amarillys. – Fait chier, je suis… ‘Fin, excusez-moi je suis désolée.
Elle s’aplatit en excuse, enchaînant une suite de geste flou. Ridicule. Elle se rassit et les lèvres pincées, soucieuse de la réaction de la victime de sa maladresse, elle appela le serveur et lui commanda deux whiskys, il les servit, elle en mit un devant le monsieur à la grenadine.
Amarillys. – Je vous l’offre. | |
| | | Edward P. Rilke -Directeur de Poufsouffle- -Professeur de Métamorphose-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Jeu 27 Mar - 23:35 | |
| Elle avait bu. E, la paille au coin de la bouche, regardait la jeune femme en espérant qu'elle change d'avis, qu'elle arrête, qu'elle prenne l'autre verre, mais non, c'était ce foutu whisky qui coulait dans sa gorge, ce foutu whisky qui l'empoisonnait seconde après seconde, ce foutu whisky qui les avait mené à s'embrasser sans qu'ils aient même échangé leurs prénoms. Immonde. Et puis, elle disparut. Elle était partie. E, la paille au coin de la bouche, la regarda filer dans la foule et se déhancher devant plus d'hommes ivres qu'il ne devrait y en avoir. Au fond de lui, une pincée de jalousie le saisit avant qu'il ne se rappelle qu'il était à la même place quelques soirées plus tôt et le sentiment finit ainsi par s'estomper. Il termina sa grenadine en deux temps, trois mouvements, en commanda une autre, et se retrouva à peu près au même point quand A parvint de nouveau à côté de lui. Elle s'installa derechef sur le tabouret et ce fut comme si elle n'était jamais partie, comme s'ils étaient ensemble depuis une éternité.
A - Pourquoi de la grenadine ce soir ? E - More healthy. J'avais envie d'être sobre, pour une fois, je vais bien et je n'ai pas envie de tout gâcher à cause d'un verre en trop.
Un mince sourire apparut sur son visage : effectivement, il semblait auréolé d'une étrange bulle de bien-être, comme si une lueur angélique faisait de lui un élu, un être qui a le droit au sentiment suprême du bonheur. Il sortait en ce moment avec une sublime égyptienne, il venait de rentrer en Angleterre où il n'allait pas tarder à revoir EP, il avait été pris à Lowarts où il allait bientôt faire ses débuts aux côtés de SH, etc. Que demander de plus, en réalité ? Une bonne soirée ? Mouarf, les bouquins qu'il avait dans le sac suffiraient amplement à maintenir son sourire jusqu'au sommeil. Du moins c'est ce qu'il pensait avant de sentir une substance liquide et froide se déverser sur son pantalon. Il baissa les yeux, puis les releva vers le visage de A et éclata de rire devant son expression désolée et chancelante. Quoiqu'il arrive, il valait mieux en rire qu'en pleurer, non ? Elle essuya du mieux qu'elle le put la tâche avec des serviettes en papier et puis commanda un verre de whisky.
E - Dans toute autre circonstance, j'aurais refusé, mais c'était le pantalon que je voulais mettre demain - impérativement - et je ne pourrai pas, parce que je n'ai pas de machine à laver et que le pressing va fermer dans cinq/dix minutes, autrement dit demain je n'aurai plus que des pantalons laids. Mh, que choisir entre deux pantalons laids ? Le laid me semble une bonne idée.
Son sourire sarcastique l'amusait lui-même et il vida d'un coup son verre de whisky, une douce chaleur se répandant dès le même instant dans sa bouche, sa gorge, son ventre, et l'ensemble de son corps. Que c'était bon, l'alcool, malgré toutes les conséquences nocives contre lesquelles on se battait. Et puis, E se tourna de nouveau vers A. Il se retenait pour ne pas poser des questions trop franches. Il n'avait pas envie d'insister. Il n'avait pas envie d'essayer. En fait, se rendit-il compte avec surprise, il avait juste envie de l'embrasser. | |
| | | Amarillys L. Cheffield -Journaliste au Véritasérum-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Ven 28 Mar - 1:21 | |
| Edward. - More healthy. J'avais envie d'être sobre, pour une fois, je vais bien et je n'ai pas envie de tout gâcher à cause d'un verre en trop.
Tout gâcher ? Gâcher quoi ? Elle pencha la tête et le regarda, sourire en coin. Elle l‘imaginait, il avait l’air si posé, bien dans sa vie, dans sa tête et ses baskets. Amarillys, elle, elle n’avait rien à gâcher. Il devait avoir une petite amie parfaite, un boulot parfait, une magnifique petite maison bien ranger, une mère et belle-mère adorable. Illusion ou réalité ? Elle n’osa pas demander. En plus de tout ça, il était drôle. Alors que certaine personne aurait été énervé, voir agressif après l’incident qui venait de ce produire, lui, il se contenta de rire et de prendre tout à la légère. Elle se rassit sur son tabouret. Elle se surprit à rêvasser. Non pas que rêver soit quelque chose d’inhabituel chez elle, mais elle rêvait d’elle, de Lui. Pas d’elle et de Lui dans deux endroits différents, dans deux situations bien distincts, mais, ensemble. Ensemble ? L’alcool lui montait sans doute à la tête, elle ne connaissait ni son prénom, ni rien de lui à vrai dire. Elle se redressa et bu son quatrième verre de la soirée. Quatrième, déjà. Elle n’était plus très claire. Ce goût fort qui brûle la gorge, mais qui par la suite vous réchauffe le corps le cœur et vous embrouille l’esprit, était-ce devenu une addiction ? L’inconnu à la grenadine, l’inconnu de qui elle rêvait, n’avait plus l’air si enfantin son verre à la main. Elle n’aimait plus trop cette image de lui. Sa main était fermée sur le verre qu’il venait de vider, il ne restait qu’un fond, une ou deux gouttes tout au plus. Elle ouvrit sa main doucement et retira le verre. Elle lui sourie. Elle eut envie de lui poser des tonnes de questions, sur sa vie, son travail, sa famille, ses amis, la raison pour laquelle ils se rencontraient encore une fois dans cet endroit malsain. Hasard ? Ou plutôt était-ce le destin ? Croyait-il au destin ? Elle ne dit rien, ne voulant pas le brusquer, lui faire peur. Elle savait maintenant, par expérience, qu’il ne fallait pas assaillir des inconnus de question même si elle vous brûle les lèvres. Prendre des gants et réfléchir à ses questions. Les gens sont trop compliqués. L’était-il aussi ? Il n’avait pas l’air. Elle s’intéressait à Lui, bien qu’elle soit d’un naturel avenant, observateur et curieux, jamais elle n’avait voulut en savoir tant.
Amarillys. – Beaucoup de questions me traversent l’esprit les unes après les autres. Mais peut-être devrions nous nous présenter, vous ne croyez pas ?
Et si ils s’étaient déjà présentés auparavant. Si lui se souvenait ? Elle prit un air détaché, sourie, croisa le regard de Tom. Il comprit et déposa deux verres sur la table. Deux ? Elle se tourna vers l’homme, elle hésita entre retirer simplement le verre et le donner à son autre voisin, faire semblant de le faire tomber, lui dire qu’elle ne voulait pas qu’il boive pour x raison ou le regarder vider son verre les lèvres pincées sans rien dire. Pour ne plus y penser, elle vida son verre. Etait-ce donc pour ça qu’elle consommait ? Pour ne plus penser ? Ne plus penser qu’à vingt ans, elle n’a ou du moins n’avait aucun but, plus d’amis, plus de maison, plus rien. Qu’elle, elle n’avait rien à gâcher. Elle eut envie de pleurer, les aléas de l’ivresse. Ivre, on passe par l’agressivité, l’euphorie, la tristesse. Elle eut pitié d’elle. Elle regarda le plafond pour retenir ses larmes. Elle avait envie de retourner en arrière. Le temps nous nargue. Il avance, sans que l’on puisse le contrôler et il nous reste seulement nos regrets, nos peines et nos souffrances et on essaie d’avancer avec. Elle, elle oublier avec ça. Elle devait protéger son cœur.
Amarillys. – Pourquoi étiez-vous ivre la dernière fois que nous nous sommes rencontrés, ici ?
Elle n’avait pas prit de gants, elle n’avait pas réfléchit, l’alcool avait parlé à sa place. | |
| | | Edward P. Rilke -Directeur de Poufsouffle- -Professeur de Métamorphose-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Ven 28 Mar - 9:50 | |
| Brouhaha. Dans la pièce enfumée, tout sentait l'alcool et la sueur. Tom, dont le nez se plissait, ne semblait pas particulièrement apprécier cette atmosphère mais il savait que, au niveau financier, ces soirées étaient ce qui renflouait les caisses. Cependant sembla-t-il servir avec regret les deux verres que lui demanda A, comme si, réellement, il avait envie de voir deux personnes sobres, à côté de lui, pour lui rappeler que la vie en valait la peine. Quel métier déprimant ce devait être, la nuit, d'écouter les plaintes de centaines de clients larmoyants et dans un état second. Soupir. Puis, la main d'A, surnaturelle apparition, vint lui retirer son verre avec une douceur qui l'empêcha cependant de contester quoique ce soit. Il lut sur son visage un certain sentiment qu'il n'était pas capable de déchiffrer, aussi ne comprenait-il pas pourquoi elle ne voulait pas qu'il boive. Si elle avait voulu passer la soirée avec quelqu'un de sobre, elle ne se serait pas, elle-même, saoûlée, donc pourquoi l'interdire de suivre son exemple ? Mais sourire. Car si E enlevait son sourire, son visage se durcissait d'une manière incontrôlable et devenait à la fois dédaigneux et inaccessible. Sourire, donc.
A - Beaucoup de questions me traversent l'esprit les unes après les autres. Mais peut-être devrions-nous nous présenter, vous ne croyez pas ? E - C'est une excellente idée, Amarillys. Je m'appelle Edward P. Rilke. Et je ne connais pas votre nom de famille.
Il avait entendu dire le prénom de la jeune femme quand elle s'était présentée à d'autres hommes ivres, le soir même de leur rencontre. Aussi arborait-il un mince sourire montrant qu'à ce niveau-là, il était maître du jeu ; et heureusement, parce que pour le reste, il pataugeait dans un marécage dont il ne voyait pas de sortie. Et puis, pour encore plus enfoncer sa tête sous l'eau, A commanda deux verres de whisky. Elle venait de lui enlever son verre et elle en recommandait : elle n'espérait certainement pas boire ces deux nouveaux verre toute seule, si ? Non. Elle en prit un, mais, en laissant l'autre sur le comptoir, sembla désapprouver la main d'E qui s'approchait. Le jeune homme, entre l'agacement et la surprise, décida d'écouter son instinct et, de sa main qui était maintenant si proche du verre, il repoussa ce dernier.
E - Tom ? Une autre grenadine, s'il-te-plaît.
Et puis, il se sentit beaucoup mieux. Boire de l'alcool n'avait pas été son but ce soir-là, et avec un verre de whisky dans le ventre, il pouvait simplement mieux relativiser la tâche sur son pantalon. Pour le reste, on verrait plus tard. Il pensa éventuellement boire la grenadine et rentrer chez lui mais en croisant le regard d'A, il sentit qu'elle avait besoin de quelqu'un. Ses yeux étaient levés au plafond et brillaient étonnament, pas à cause du reflet de la lumière, à cause d'une lueur intérieur, à cause des larmes qui perlaient. Le sourire d'E demeura inchangé et elle finit par le regarder de nouveau.
A - Pourquoi étiez-vous ivre, la dernière fois que nous nous sommes rencontrés ici ? E - Alors vous vous souvenez de cette fois-là, aussi ? C'est ce que je craignais, je n'était pas à mon plus fort. Je venais de rompre avec une jeune femme charmante mais qui commençait à me faire peur : je commençais à avoir des sentiments pour elle, une sorte d'attachement qui m'a fait fuir, aussitôt. Et toute la soirée a été une soirée de regrets, donc de boisson. Regrets, je dis bien, parce que j'aurais aimé vous avoir rencontrée dans d'autres conditions. Mais je n'aime pas m'étendre sur mes propres problèmes. Dites-moi, vous, pourquoi vous obstinez-vous à déformer le beau visage que vous avez et à donner votre silhouette à des inconnus après quelques verres de whisky ? | |
| | | Amarillys L. Cheffield -Journaliste au Véritasérum-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Sam 29 Mar - 18:40 | |
| Edward. - C'est une excellente idée, Amarillys. Je m'appelle Edward P. Rilke. Et je ne connais pas votre nom de famille.
Amarillys. – Cheffield.
Il connaissait donc son prénom. Edward, elle ne savait pas pourquoi, mais ce prénom avait le don de lui inspirer le respect. Il ne prit pas le verre, en commanda un autre. Elle eut envie de le prendre dans ses bras, de lui dire merci. Voilà sans doute ce dont elle avait besoin, d’une personne saine, bien. Elle lui sourie. Elle s’accouda sur le comptoir, le regard dans le vide, elle l’écouta. L’image éphémère de l’homme parfait qu’elle lui avait collé s’évanouissait peu à peu. Fuir ? Etait-ce la seule solution qu’il avait trouvée ? Elle eut un pincement de mépris pour lui. Etait-ce pour ça que son G l’avait trompé, car il avait peur de sa relation avec Amarillys et qu’il avait voulut voir ailleurs, découvrir du nouveau ? Ou était-ce deux situations non comparable ? Elle tourna son regard vers lui, lentement, elle le regarda dans les yeux. Elle pensa à son ancienne amie, comment avait-elle réagit ? Etait-ce mieux de voir fuir son petit-ami ou de le voir dans les bras d’une autre, dans les bras d’une poufiasse !? Elle ria, nerveusement, elle cacha son visage dans ses mains. L’air de rien, s’accouda une nouvelle fois sur le bar et regarda une nouvelle fois dans le vide. Comme chaque fois, comme chaque soir, après quelques verres, sa tête était vide.
Amarillys. – Vous voulez que je vous dise pourquoi je m’obstine à déformer mon visage et à me donner à ces ivrognes… Parce que eux, le lendemain, ils oublient, par conséquent, ils ne peuvent s’attacher à leurs rencontres, ils ne cherchent rien d’autre que du divertissement l’instant d’une soirée, et c’est mon cas aussi, et la boisson nous aide, elle m’aide à oublier que j’ai été trahis par un homme que j’aimais et détruite par ce même homme. Il y en a qui fuit, comme vous et d’autre qui trompe, comme Lui.
Elle crut que quelqu’un avait parlé à sa place, elle se trouva odieuse, mais ne regretta pas. Elle n’était pas du genre rancunière, ou même à s’énerver vite, pour preuve elle n’avait jamais eut aucun ennemi. Il avait touché son talon d’Achille. Les hommes étaient-ils tous pareil ? Etait-ce deux exceptions ? Etait-elle charmée seulement par des idiots… En attendant, sur le comptoir demeuré toujours ce verre, qu’il avait refusé. Le prendrait-elle ? Elle tendit la main, le serra, le regarda, le donna à son autre voisin, il accepta, la remercia. Regarda Edward, elle essaya de lui montrer qu’elle ne l’avait pas bu ce verre. Voulait-elle lui prouver quelque chose ? Mais elle se demanda si il avait même remarqué que le verre n’était plus sur le comptoir. Elle regarda Tom, courrant dans tous les sens. Elle commença à le voir en double, elle ferma les yeux. Les rouvrit aussitôt. Sa jambe venait de toucher quelque chose sur le sol, elle baissa les yeux, c’était un sac. Il aimait donc lire, elle attrapa un des livres, elle ne connaissait pas l’auteur. Sourire. Il était donc bel et bien intelligent. Remontait-il dans son estime ? Sûrement.
Tom. – Autre chose ?
Elle sortit de la lecture des premières pages du bouquin, leva les yeux et refusa, elle crut voir un léger sourire. | |
| | | Edward P. Rilke -Directeur de Poufsouffle- -Professeur de Métamorphose-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Sam 29 Mar - 20:52 | |
| E avait menti. Il n’avait absolument pas rompu avec sa dernière petite amie. Au contraire, ils étaient sortis ensemble pendant un mois et deux semaines, et puis c’était elle qui avait refusé de poursuivre la relation, après avoir appris qu’il allait être son professeur à Lowarts. Mais c’était bien la première fois, depuis très longtemps, que quelqu’un rompait avec lui, et il ne s’en était toujours pas remis, et sa confiance en lui n’était revenue qu’une ou deux semaines après la rupture, quand il s’était consolé dans les bras de la belle égyptienne avec qui il sortait toujours. Relation plus légère que la précédente. Peu importe. Il avait menti. Aussi, quand A commença son propre discours sur l’histoire de l’homme qui l’avait trompée, l’assimilant apparemment à cette même ombre qu’elle haïssait et qui la poussait à boire, soir après soir, et à se jeter dans les bras d’inconnus, il ne pouvait que garder le silence. Il n’était pas coupable de ce qu’elle lui assenait mais il ne doutait pas que se confier ainsi, aussi franchement, ne pouvait que lui faire du bien. Et puis, ils n’étaient pas du tout assez proches pour qu’il lui confiât quelque chose d’aussi important comme le rejet d’une jeune femme pour laquelle il commençait effectivement à avoir de véritables sentiments. Heureusement, ils étaient encore amis. Heureusement, il allait la revoir à Lowarts. Mais c’était tout de même un sujet tabou. Silence. Et puis, E tourna son regard vers la foule, faisant semblant de ne pas voir le geste d’A, qui donnait son verre à son voisin, avant de sourire franchement et de lui faire un clin d’œil. Félicitations, avait-il envie de lui dire. Mais il se retint. La parole est d’argent, le silence est d’or : elle comprendrait bien mieux son approbation d’après son sourire. Le même sourire que celui que Tom fit quelques minutes après.
E - Tu ne veux rien de plus ? Goûte au moins ma grenadine. Ca te donnera une autre saveur dans la bouche et puis ça éveillera sûrement des souvenirs plus joyeux que ceux d’un homme qui t’a trompée.
Il arborait un sourire plein de bien-être, et tendait le verre à la jeune femme, en espérant qu’elle le prendrait effectivement. Il ne savait pas pourquoi, mais cela les rapprocherait. Personne ne buvait de la grenadine à cet âge-là. Sauf E. Et, peut-être, maintenant, A. En une seconde, la main du jeune homme fut sous le visage d’A, pour maintenir son menton et la regarder dans les yeux.
E - S’il t’a trompée, c’est parce que c’était un crétin. Mais, maintenant, c’est toi qui joue un jeu dangereux. Arrête de penser à lui et arrête de t’accrocher au passé. Tu es sublime et tu m’as l’air d’une personne sensée en plus de cela, alors fonce et défonce. N’aie pas peur de te briser : c’est de cela qu’est faite la vie. Mais d’après moi, les mauvaises passes valent les beaux moments et les magnifiques rencontres.
Allusion, évidemment, à leur propre rencontre, et tirade faite sans un seul sourire cette fois, le visage sérieux et le ton suave. Il fallait qu’elle comprenne, il fallait que quelqu’un lui dise exactement ces mots même si elle les connaissait, il fallait qu’elle les écoute d’une autre personne, et si ce devait être lui, alors ce serait lui, et alors elle guérirait, et alors elle tournerait la page. En parlant de page, il remarqua seulement à ce moment-là qu’elle s’était plongée dans un des livres australiens qu’il avait achetés un peu plus tôt. Son sourire revint et il désigna le roman d’un signe de la tête.
E - Ces cinq dernières années, j’ai été professeur de littérature aux Etats-Unis. Je suis revenu en juin mais je n’ai certes pas arrêté d’être passionné par les bouquins. On m’a conseillé ça, dernièrement ; si tu veux, je te le prête.
Prêter. Le sous-entendu implicite était : si je te le prête, ça veut dire qu’on se reverra pour que tu me le rendes. Deux inconnus qui se rapprochaient dans l’ambiance enfumée d’un bar, ne prenant plus d’alcool, et se consolant mutuellement de leur dernier chagrin d’amour : so cliché. | |
| | | Amarillys L. Cheffield -Journaliste au Véritasérum-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Dim 30 Mar - 0:15 | |
| Elle loucha sur la grenadine qu’Edward lui tendait, après tout, pourquoi pas. Elle accepta, tout sourire. C’était tout de même différent du goût d’alcool qui avait maintenant investit son palais. Sucré, doux, la boisson de l’enfance en quelque sorte. Elle posa le verre soupira et sourie. La voix suave d’Edward, la fit sourire. Pourquoi ? Bonne question. Elle savait que son G était un crétin, un crétin qu’elle aimait, qu’elle aime et qu’elle aimerai toujours ne serait-ce qu’un peu. Elle en était sûre, car c’est son premier amour c'est lui et on oublie jamais son premier amour, quand elle pense à lui elle le surnomme toujours SON G, bien qu’elle se soit résolut à ne plus prononcer son prénom, ni même y penser et malgré tout, parfois, souvent, quand elle reçoit une lettre, elle espère secrètement que se soit son G. Elle baissa les yeux et tourna une mèche de ses cheveux, elle eut l’impression de retourner en enfance, lorsqu’elle se faisait fâchée pour la dernière bêtise en liste. Elle rougit. Leva les yeux. « Magnifique rencontre ». Bien sûr que c’était une magnifique rencontre, Edward avait été le seul à pouvoir lui donner un vrai coup de fouet et à pouvoir lui faire repousser la boisson. Amarillys se redressa, regarda Edward et lui fit un sourire, elle avait compris, elle valait mieux que ça. Elle regarda autour d’elle, souhaitant que toutes ces personnes perdus rencontrent, eux aussi une personne tel qu’Edward qui pourrait les faire sortir de leur peine. Mais il ne fallait pas crier victoire trop vite, à tout moment elle pouvait retomber dans une impasse et cette fois, ne pas s’en sortir. Intelligent. Elle en était sûre, Edward fut un homme cultivé. Professeur, aux Etats-Unis. Elle ferma le bouquin, bu encore une fois dans le verre d’Edward. Elle eut l’impression de ne plut être dans cet endroit enfumé, bruyant et ivre ; elle était dans une bulle, la sienne, la coupant du reste du monde, un verre de grenadine réunissant deux adultes à l’esprit plutôt gamin, parlant d'un bouquin.
Amarillys. – Ne veux-tu pas le lire d’abord ? Et puis tu sais, me connaissant je risque de ne plus le retrouver et pour me faire pardonner il va donc falloir que je t’invite à dîner…
Echange de regards malicieux.
Amarillys. – Sinon, à part venir réconforter des jeunes filles à la dérive, que fais-tu ?
Le fond de grenadine qu’il restait lui faisait de l’œil, elle n’osait pas finir. Elle appela Tom et lui commanda deux autres grenadines. Nouvelle addiction ? Dans tout les cas, la grenadine est plus saine que le whisky, c’était indiscutable. Du verre se brisa, elle sortit de sa bulle, se tourna. Un homme venait de briser sa chope de bière sur la tête d’un autre. Une bagarre ? Si tôt ? Tom habitué, sortit de derrière le comptoir, brandissant une vieille baguette il immobilisa la moitié du bar. En quelques secondes, une bonne partie des clients s’étaient emballés et ils se tapaient dessus sans vrai raison. Tom hurla et mit dehors les éléments déclencheurs de la bagarre à coup de pied. Sourire. Si Edward n’avait pas été là, elle se serait sans doute emballée elle aussi. Elle se mit à regretter. Regretter d’avoir un jour pu tomber si bas alors qu’elle avait franchement tout pour réussir. Le tumulte s’affaiblit peu à peu et le niveau sonore redevint raisonnable. Tom s’assit en face d’eux, le regard plongé dans le vide. Amarillys n’avait jamais vraiment eu le temps de le regarder, de remarquer ses vieux bleus, de remarquer ses rides qui lui tiraient le visage et les poches qui marquaient sa fatigue sous ses yeux. Il avait l’air d’en avoir assez, il n’était plus tout jeune. On l’appela. L’air de rien, il arbora un sourire et se leva d’un saut. Mais son sourire n'avait rien de vrai. Elle eut de la peine pour lui.
Amarillys. – Pauvre homme… | |
| | | Edward P. Rilke -Directeur de Poufsouffle- -Professeur de Métamorphose-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Dim 30 Mar - 12:54 | |
| Elle buvait. Mais cette fois, c’était la grenadine qu’il lui avait tendu, une grenadine évidemment symbolique, puisqu’elle représentait l’aide qu’il lui proposait, la main qu’il lui tendait. Et elle l’avait prise. Un sourire nouveau, plein de réconfort et d’empathie, se posa sur les lèvres d’E, tandis qu’il regardait silencieusement la jeune femme boire l’eau parfumée à la fraise. Après quoi, c’est vrai, il fallut reprendre ses esprits : dévisager trop longuement une femme l’effarouche, en général, et E avait tout sauf envie de faire fuir A. Pas au point où il en était. Pas au point où elle en était. Elle allait guérir.
A - Ne veux-tu pas le lire d’abord ? Et puis, tu sais, me connaissant, je risque de ne plus le retrouver et pour me faire pardonner, il va falloir que je t’invite à dîner. E - Alors, c’est décidé, tu peux le garder et le perdre. J’en ai acheté deux autres, quoiqu’il arrive, que je pourrai lire d’ici le fameux dîner.
Il lui fit ostensiblement un clin d’œil, savourant ce moment incroyable de complicité, alors qu’ils étaient des inconnus quelques minutes auparavant, alors qu’ils venaient de mondes différents et qu’ils sortaient d’histoires apparemment très distinctes. Un ensemble de choses qui les avait cependant réuni, puisqu’ils étaient là, conversant naturellement comme s’ils se connaissaient depuis toujours.
A - Sinon, à part venir réconforter des jeunes filles à la dérive, que fais-tu ? E - Sourire. J’ai été engagé à Lowarts, l’école de sorcellerie remplaçant Hogwarts. Je vais y être professeur de métamorphose ainsi que directeur de la maison des Poufsouffles.
Il guettait une éventuelle grimace sur le visage d’A, grimace que de trop nombreuses personnes avaient faites lorsqu’il avait prononcé le nom de la maison qu’il allait diriger. Cette discrimination qui existait entre les différentes maisons l’exaspérait profondément, et surtout quand ça venait des Serpentards, soi-disant supérieurs aux autres alors que pareils quant à leur niveau en magie. Peut-être qu’ils étaient méprisants envers les autres pour une raison qui existait également chez les Moldus : la plupart venaient de familles riches et célèbres. Qu’y avait-il de plus exaspérant ? Rien, sans doute. Soupir.
E - Et toi ? Attends, laisse-moi deviner. Tu travailles dans le luxe ? Non, peut-être pas. Tu dessines, tu écris, tu conduis des camions, tu prends des décisions ministérielles ? J’essaie un peu tout pour voir quand est-ce que tu hocheras la tête.
Eclat de rire. Et puis, éclat de verre. Il se retourna brusquement, faisant face à une scène qu’il n’avait encore jamais vue : plusieurs hommes se regardant d’un air menaçant, prêts apparemment à littéralement se sauter dessus pour s’assassiner. Qu’est-ce qui avait pu conduire à une situation pareille ? Qu’est-ce qui pouvait amener des mêmes hommes, si ressemblants, si plongés dans la douleur qu’ils en cherchaient l’oubli, à la haine et à la vengeance ? Il les regardait, partagé entre la compassion et le dégoût, lorsque Tom intervint, sa baguette pointée sur les perturbateurs. Certaines personnes sortirent, et le silence retomba au bout de quelques minutes.Il se retourna vers la jeune femme, qui regardait tristement le barman, et il ne put que hocher de la tête, sans avouer que la pensée lui avait traversé l’esprit pendant l’ensemble de la soirée. Cependant, dans un éclair, il eut peur que cette scène, que la vision d’une telle situation et d’une telle lassitude la poussât à de nouveau perdre espoir, aussi prit-il aussitôt les choses en main.
E - Il se fait tard. Tu veux que je te raccompagne ? | |
| | | Amarillys L. Cheffield -Journaliste au Véritasérum-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Dim 30 Mar - 20:07 | |
| Amarillys. – Très bien alors, je vais m’empresser de la perdre ! Sinon, à part venir réconforter des jeunes filles à la dérive, que fais-tu ?
Edward. - J’ai été engagé à Lowarts, l’école de sorcellerie remplaçant Hogwarts. Je vais y être professeur de métamorphose ainsi que directeur de la maison des Poufsouffles.
Amarillys regarda Edward, comment pouvait-il faire ça ? Elle grimaça sans le vouloir. Repensant à ses années de tortures que son professeur de Métamorphose lui avait infligé. Elle enchaînait mauvaises notes, sur mauvaises notes. Mais après tout, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas.
Amarillys. – Pour tout te dire… Je déteste la métamorphose, en plus d’être mauvaise dans cette matière, j’en ai de très, très mauvais souvenirs !
Edward. - Et toi ? Attends, laisse-moi deviner. Tu travailles dans le luxe ? Non, peut-être pas. Tu dessines, tu écris, tu conduis des camions, tu prends des décisions ministérielles ? J’essaie un peu tout pour voir quand est-ce que tu hocheras la tête.
Travailler dans le luxe, elle aurait pu, mais ce n’était pas ça. Dessiner, jamais, écrire, il se rapprochait, Amarillys haussa les épaules en souriant, conduire des camions, elle n’en avait pas vraiment l’allure, ni la carrure. Prendre des décisions ministérielles, elle aurait aimé, cette phrase sonne tellement bien. Elle hésita à dévoiler son travail à Edward, certes elle l’appréciait, certes elle avait eu assez confiance en lui pour lui révéler son passé, mais était-ce vraiment de la confiance ? De plus son journal lui avait demandé d’être discrète. *Pourquoi ne pas lui dire simplement que je suis journaliste.* Et s’il demande pour quel journal que lui répondrait-elle ? « C’est un secret ? » Non, elle ne rajouta rien, elle n’en n’eut pas le temps, la bagarre éclata. Edward parut outré par ce comportement plutôt, primitif. Le calme revint et le silence aussi entre les jeunes gens. Edward proposa de la raccompagner, que devait-elle faire ? Voulait-elle vraiment que cette soirée prenne fin ? Après tout, il y a une fin à tout. Mais elle avait tellement eu l’impression que le temps c’était arrêté que quand elle regarda sa montre, elle haussa les sourcils. Elle sourie à Edward. Elle avait du sommeil en retard après tout, elle haussa les épaules et se leva, elle n’oublia pas son livre qu’elle rangea soigneusement dans son sac, elle essaya de cacher le bazar qui régnait à l’intérieur, image de ce qui se passait à l’intérieur de sa tête. Frisson. L’atmosphère chaude et douillette du Chaudron Baveur s’évanouit lorsqu’ils mirent un pied dehors. Elle eut comme l’impression que la magie s’était évanouie. Elle resserra les pans de sa veste sur elle. La rue était vide. Amarillys s’assit sur le rebord d’un trottoir. Elle ne sut vraiment pourquoi, mais elle regarda Edward, baissa les yeux et murmura.
Amarillys. – Je voulais te… Te remercier pour ce que t’as fait ce soir, je pense que monsieur le professeur de métamorphose avait imaginé sa soirée autrement…
Certes elle avait essayé de relativiser cette tirade qu’elle ne voulait pas triste, mais elle ne fut que mieux accentuer son manque de confiance en elle qui est là, et elle savait qu’il serait toujours là. Ce trait de caractère faisait partie intégrante de son caractère à présent.
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| | | Edward P. Rilke -Directeur de Poufsouffle- -Professeur de Métamorphose-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Lun 31 Mar - 12:35 | |
| WHO SAID IT WAS OVER ? Il y eut ce silence si particulier des fins de soirées. Quelques secondes passèrent mais rien ne se passait, comme si le temps était immobilisé : les deux inconnus, maintenant amis, maintenant connaissances, les deux moins que rien, les deux dieux, les deux parvenus, ne se décidaient pas à se lever. Puis, soit les tabourets se dérobèrent sous eux, soit une soudaine détermination s'empara de leurs esprits fragiles. Quoiqu'il en soit, quelques minutes plus tard, E avait payé la demi-douzaine de grenadine et les quelques verres de whisky à Tom, et ils étaient sortis. Frisson, effectivement. Il y avait eu, dans le Chaudron Baveur, une ambiance quelque peu magique, malgré l'odeur d'alcool et la chaleur et les rires gras. Ils étaient maintenant dehors, dans la rue, et ils savaient qu'ils ne tarderaient plus tellement à se séparer : ils seraient bientôt seuls, de nouveau, et la division est toujours le pire fléau de l'humanité. Aussi E ne s'étonna-t-il pas de voir une expression triste sur le visage d'A tandis qu'elle rangeait le livre et s'asseyait sur le bord du trottoir. Il ne put s'empêcher d'avoir des flashs-backs au moment de cette vision, quand lui-même, adolescent, s'asseyait sur les bords des trottoirs avec ses amis ou avec ses petites amies du moment. Il y avait eu K, notamment, avec qui il passait tout son temps et avec qui il était allé de nombreuses fois à Pré-au-lard : plutôt que de payer un café, ils préféraient s'isoler, dans une petite rue, et s'asseoir et discuter pendant des heures. Mais, maintenant, ça ne semblait pas être un jeu pour A, et E en fut d'autant plus convaincu qu'elle leva les yeux vers lui et parla tristement, comme si jamais plus ils n'allaient se revoir.
A - Je voulais te-te remercier pour ce que t'as fait ce soir. Je pense que monsieur le professeur de métamorphose avait imaginé sa soirée autrement.
Avait-elle insisté sur le mot métamorphose pour blaguer ? Non. Son visage était bien trop triste pour cela. E s'assit à côté d'elle et la prit dans ses bras, entourant ainsi complètement son corps comme d'un cocon dans cette rue sombre, habitée par une brise vengeresse. Un silence se fit pendant quelques instants après quoi il lui dit de la voix la plus douce qu'il le put.
E - C'est à moi de te remercier. Sans toi, ma soirée aurait été comme toutes les autres : un roman, du lait avec du miel et peut-être un ou deux coups de fil. Toi, au contraire, tu m'as fait vivre quelque chose de tout à fait inédit. Et, tu sais, on devrait également remercier le Ciel. Parce qu'après tout, notre rencontre ne pouvait qu'être préméditée quelque part.
En effet, leur rencontre avait été bien trop belle pour qu'elle puisse simplement être un hasard, une coïncidence. D'aucuns disent d'ailleurs que les coïncidences n'existent pas, qu'il n'y a que des signes. Et c'est à cette pensée qu'E se risqua à proposer quelque chose d'en vérité assez dangereux mais qu'il pourrait éventuellement tenter. Il se leva, aida A à faire de même et commença à marcher en passant son bras autour de son épaule. Puis, sans la prévenir, il lui prit la main et transplana. Tourbillon. Noir absolu. Enfin, au loin apparut la silhouette d'un château. E le montra du doigt, expliquant par là que c'était là qu'ils allaient. Et il se remit à marcher, silencieusement, un sourire aux lèvres et les cheveux reflétant la lumière des étoiles. | |
| | | Amarillys L. Cheffield -Journaliste au Véritasérum-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Mer 2 Avr - 0:26 | |
| Elle n’en attendait pas tant, mieux que des paroles il l’entoura de ses bras. Elle ferma les yeux et posa sa tête sur son épaule. Elle se rappela des soirées qu’elle passait blottit dans les bras de G., il lui susurrait des mots doux, et elle, elle se contentait d’oublier, d’oublier qui elle était, qui ils étaient et elle profitait de lui et lui, il profitait d’elle, dans tous les sens du terme. Amarillys pressa l’avant-bras d’Edward, il se mit à parler, et l’image de G. s’estompa. Elle leva les yeux vers lui, comme une enfant vers son père. Sourire. Du lait et du miel, petit rire. Il croyait donc au Destin. Tant mieux, elle aussi. Rien n’est fait au hasard, tout est inscrit quelque part, où ? Comment ? Par qui ? Nul ne sait, c’est le qu’intervient les religions, les croyances, sujet de discorde entre les hommes. Edward releva Amarillys, il passa son bras autour de ses épaules, elle se laissa guider, la tête embrumée par la fatigue et sans doute le reste d’alcool qui coulait dans son sang. Sans qu’elle ne puisse réagir, Edward enleva son bras ce qui fit redescendre Amarillys de sa planète, que faisait-il ? Il prit sa main et transplana. Elle eut l’impression qu’un fil lui tirait le nombril, elle eut ‘impression d’être dans un autre univers, comme à chaque fois. Et ils arrivèrent. Où l’avait-il amené ? Il pointa du doigt l’horizon, des tours, et des fenêtres éclairées, un château magnifiquement grand. Lowarts ? Il avança laissant Amarillys à la contemplation du château, essayant de se souvenir de Poudlard et de faire la comparaison, d’ici, elle n’arrivait pas à faire la distinction, et de nombreux souvenirs lui remontèrent à l’esprit, le son de la cloche marquant la fin des cours, l’odeur de la salle commune en effervescence. Ses amis d’enfances, le parc, la Grande Salle, tout. Elle baissa les yeux et le vit plusieurs mètres devant, elle accéléra le pas et le rattrapa, il souriait.
Amarillys. – Edward…
Qu’allait-elle lui dire ? « Que fait-on ici ? » La question lui parut stupide. « Est-ce Lowarts ? » Elle passerait pour une ignare. Elle essaya donc de lui faire un sourire assuré. Elle attrapa son bras au niveau du coude et le suivit en silence, les yeux rivés sur les tours. Ils avaient rejoint une longue allée pavée. Ils franchirent les grilles. Arrivèrent dans un jardin étrangement grand. Elle ne savait plus, ses souvenirs s’envolèrent lentement plus elle avançait vers les grandes portes. Ce n’était pas son Poudlard. Julie, Astrid, Julian, Mélanie, Gaspard. Tant de contact qu’elle avait perdu, elle s’arrêta. Sourie à Edward.
Amarillys. – Tu ne trouves pas ça étrange d’étudier à ton tour ? Me connaissant je serai toujours en train de leur raconter ma vie, mes anecdotes… Tu vas vivre toute l’année ici ? Tu n’as pas peur d’être face à tous ses élèves qui t’attendent au tournant ? N’as-tu pas le trac ?
Une foule de questions. Peut-être trop. Et encore, elle avait préféré s’arrêter laissant le reste pour plus tard. Elle aimait en savoir plus sur les métiers, elle aimait tout savoir en faite. En y réfléchissant, elle se rendit compte que jamais elle ne pourrait faire se travail. Gérer les élèves, faire en sorte qu’il ne s’ennuie pas, être gentil mais pas trop laxiste. Trop dur pour elle. Voir la déception des élèves devant une mauvaise note. Serait-il un bourreau ? Elle pensa au propre professeur qu’elle avit eu. Il avait réussi à la dégoûter de la métamorphose.
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| | | Edward P. Rilke -Directeur de Poufsouffle- -Professeur de Métamorphose-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Mer 2 Avr - 14:31 | |
| Pourquoi E avait-il amené A jusqu’à Lowarts ? Il n’y avait aucune raison apparente à part le fait que tous deux avaient fait leurs études là. Peut-être qu’il était venu parce que l’environnement ne pourrait que la réconforter, peut-être qu’il était venu parce qu’il avait besoin de retrouver des repères et un certain bien-être, peut-être qu’il était venu parce qu’il avait envie de partager avec elle son nouveau monde : beaucoup de peut-être, très peu de certitudes. Il y eut un silence un peu étrange, pendant lequel certainement elle se demanda ce qu’ils faisaient là. Puis, elle prononça son prénom. Et dans ce simple nom, ce nom qu’il connaissait pour l’avoir entendu depuis sa naissance, ce nom qu’il portait depuis l’avènement de sa propre existence, ce nom qu’il avait chéri et haï à tour de rôle, elle parvint à faire passer des idées, des questions et des émotions correspondant aux siennes. Un très mince sourire vint habiter son visage, comme le croissant de lune au début de son cycle. Et ils continuaient à marcher, et elle s’arrêta.
A - Tu ne trouves pas ça étrange d’étudier à ton tour ? Me connaissant, je serais toujours en train de leur raconter ma vie, mes anecdotes. Tu vas vivre toute l’année ici ? Tu n’as pas peur d’être face à tous ces élèves qui t’attendent au tournant ? N’as-tu pas le trac ?
La jeune femme s’interrompit enfin et E éclata d’un rire joyeux qui lui faisait le plus grand bien : enfin résonnait cette cascade de bonheur qui lui avait tant manqué, ces derniers temps. Grâce à elle, il retrouvait une certaine joie de vivre et il la regarda avec une affection redoublée, comme si par le simple effet de ses mots, elle lui avait redonné un certain espoir.
E - Heureusement que tu m’as dit que tu étais journaliste : je t’aurais prise pour un commissaire, sans c’la. Pour répondre à quelques-unes de tes questions, celles pour lesquelles j’ai effectivement une réponse, j’ai toujours voulu enseigner ; à Poudlard, même, après l’évidente crise d’adolescence qui m’a value deux années un peu compliquées, j’ai ressenti une admiration très peu partagée par mes camarades envers certains professeurs. Peu à peu a commencé à germer l’idée qu’un jour, moi aussi je pourrais transmettre mes connaissances. Et puis, ces cinq dernières années, j’enseignais la littérature moldue aux Etats-Unis, donc je ne ressens pas vraiment de trac.
Il hochait de la tête comme pour appuyer lui-même ses propos. Effectivement, l’enseignement – même si ce n’était pas aussi artistique que la musique, pour Mozart – avait semblé être une vocation. Il adorait aider ses amis à comprendre des leçons, mimait avec amusement les tirades et les gestes oraux de certains professeurs, faisait le pour et le contre de leurs cours pour prendre les bons points et surtout ne pas faire ce qu’il y avait de mal, et ainsi de suite. Aussi, la seule différence entre Columbia et Lowarts, c’était qu’enfin, il allait pouvoir enseigner la matière qui l’avait le plus nettement bouleversée : la métamorphose. Son professeur avait été excellent ; il était à la veille de la retraite mais était toujours aussi passionnant, ses grands yeux scrutant les élèves pour y chercher compréhension et surprise. Jamais E n’avait décelé sur le visage de quelqu’un de l’ennui. L’ennui aurait été blasphématoire dans un tel cours, se dit-il avec un sourire. Bons souvenirs.
E - Toi, qu’est-ce qui t’a amenée à être journaliste ? J’ai déjà eu l’occasion de remarquer que ta curiosité était particulièrement vive, mais ce n’est qu’une partie de la réponse, je suppose. D’ailleurs, dans quel journal travailles-tu ? Je pourrais lire tes articles !
Quelle naïveté. E, tout en scrutant de temps en temps le visage de la jeune femme, l'entraina un peu plus loin vers le château, jusqu'à parvenir aux marches menant vers la porte d'entrée, à peine entrouverte pour ceux qui arriveraient après le couvre-feu. Alors, le jeune homme proposa par des signes de main deux choix : soit ils s'asseyaient sur les marches et y discutaient indéfiniment, soit ils montaient dans le château jusqu'à l'appartement d'E. Il préférait franchement la deuxième option - ce serait confortable, il ferait chaud, il y aurait de quoi manger, de la lumière, et une plus grande liberté d'expression - mais tentait de rester tout à fait impassible pour qu'A puisse chosir sincèrement selon ses volontés. Attente silencieuse. | |
| | | Amarillys L. Cheffield -Journaliste au Véritasérum-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Mer 2 Avr - 23:49 | |
| Il ria.
Edward. - Heureusement que tu m’as dit que tu étais journaliste : je t’aurais prise pour un commissaire, sans c’la. Pour répondre à quelques-unes de tes questions, celles pour lesquelles j’ai effectivement une réponse, j’ai toujours voulu enseigner ; à Poudlard, même, après l’évidente crise d’adolescence qui m’a value deux années un peu compliquées, j’ai ressenti une admiration très peu partagée par mes camarades envers certains professeurs. Peu à peu a commencé à germer l’idée qu’un jour, moi aussi je pourrais transmettre mes connaissances. Et puis, ces cinq dernières années, j’enseignais la littérature moldue aux Etats-Unis, donc je ne ressens pas vraiment de trac.
Elle l’écoutait en souriant, l’imaginant très bien adolescent passionné par les cours d’un professeur extraordinaire. Elle ne put réprimer un petit rire. Pourquoi était-il revenu en Irlande ? Elle garda cette question de côté pour l’instant. Elle savait que sa curiosité était parfois très, trop débordante mais parfois, bien que ses parents lui ai appris à tourner sept fois sa langue dans sa bouche, elle parlait plus vite qu’elle ne pensait. Ce trait de caractère pouvait parfois causé des tords, mais rarement. La plupart du temps ça faisait sourire ou même rire. Ils avancèrent. Le sourire d’Amarillys n’avait pas disparu. Elle avait l’impression que cela faisait des siècles qu’un sourire n’était restait aussi longtemps sur ses lèvres. Elle avait l’impression que cela faisait des siècles qu’elle n’avait pas rit autant. Elle avait l’impression que cela faisait des siècles qu’elle ne s’était pas sentit aussi bien avec une personne. Edward lui parlait. Il lui posait des questions aux quels elle n’était pas tellement sûr d’avoir les réponses. Une curiosité poussée, un amour pour écriture et il fallait qu’elle trouve un travail. Quoi d’autre ? Et que répondre à la deuxième question ? Il y eut un silence. Ils étaient arrivés au bord des marches menant aux portes de Lowarts. Elle leva les yeux. Elle eut un frisson. Foule de souvenirs. La porte était entrouverte, elle monta les marches. Sourire.
Amarillys. – Et toi, pourquoi es-tu revenu en Irlande ?
Diversion. Dehors ou à l’intérieur ? Il ne faisait pas froid, l’air était frais, mais les marches, ce n’était pas franchement le grand luxe. Et d’un autre côté, elle voulait voir l’entre de son nouvel ami, en connaître plus sur son mode de vie, mais ils avaient passé la soirée enfermée dans ce bar. Elle lui attrapa la main et l’entraîna à l’intérieur. Vous avez tous comprit. Elle avait opté pour la deuxième option. Elle s’arrêta dans le hall, regarda autour d’elle, demi-sourire sur les lèvres. L’endroit ressemblait à Poudlard, mais ce n’était pas Poudlard. Etrange. Elle attendit qu’Edward lui montre le chemin. Durant ses années d’études, elle n’avait jamais vraiment su où se trouvait les appartements des professeurs, elle n’avait jamais cherché. Et de toute manière, ça avait du changer. Le silence était lourd, Lowarts faisait semblant de dormir. Pourquoi faisait-il semblant ? Croyez vous vraiment que tous les élèves étaient dans leurs lits, pelotonnaient au fond de leurs couettes dormant comme des anges ? Elle connaissait trop bien ce silence. Elle savait que des dizaines de galopins se risquaient à sortir. Sinon, pour qui cette porte resterait-elle ouverte ? Sourire. Peut-être même que des élèves regardaient leur professeur de Métamorphose.
Amarillys. – Les cours ont commencés ? | |
| | | Edward P. Rilke -Directeur de Poufsouffle- -Professeur de Métamorphose-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Jeu 3 Avr - 19:58 | |
| Bizarre. E remarqua sans aucune difficulté que A ne voulait pas répondre à cette question : il connaissait lui-même la technique, pour avoir vu de nombreux élèves l’appliquer pendant ses cours. « Hemingway est un auteur de quelle époque et de quel mouvement ? », demandait-il, et on lui répondait par un coup d’œil qui se tournait vers le mur et une remarque anodine sans aucun rapport. Et c’est exactement ce que fit A. En avançant vers les marches, et donc vers le choix qu’ils avaient à faire, elle commença à parler de son retour en Irlande et fit mine pendant ce temps de réfléchir à se préférence intérieur/extérieur. E haussa un sourcil, discrètement, en se disant qu’il fallait absolument qu’il sache pourquoi elle lui cachait quelque chose sur son métier ; en attendant d’en savoir plus, il resta quelques secondes en silence afin de lui-même réfléchir à ce sujet. Bon. Sa vocation venait sûrement de sa curiosité – il l’avait aisément remarqué – mais également d’une envie d’écrire – cela était assez commun. C’était donc la deuxième question qui posait problème. Pourtant, il lui avait simplement demandé dans quel journal elle travaillait. Deux possibilités. Soit elle avait honte du journal, soit elle ne pouvait révéler son nom. Réflexion. Elle n’avait pas l’air de quelqu’un de dangereux, et si elle travaillait dans un journal de haut niveau demandant le secret, elle ne serait sûrement pas aussi volage et prête à boire tous les soirs. Alors, elle avait honte. En somme, E déduisit mal, ce qui permit à la jeune femme d’éviter de nouvelles questions sur le journal. Heureusement qu’elle n’était pas face à un véritable Sherlock Holmes.
A - Et toi, pourquoi es-tu revenu en Irlande ? E - En partant en exil aux States, j’avais prévu d’y passer exactement cinq ans, quoiqu’il s’y passe, et je me suis tenu à ma parole. De plus, tous ceux que j’aime étaient ici ; les relations que je m’étais faites jusqu’à mon départ me manquaient énormément, bien que certaines m’aient régulièrement rendu visite de l’autre côté de l’Atlantique. La correspondance, à un moment, ne suffit plus et j’ai donc été heureux de revenir, quoique quitter un pays dans lequel j’avais passé cinq ans, commencé à enseigner, découvert mille choses et également noué des liens, a été extrêmement dur et porteur de beaucoup de nostalgie.
Merde. Il avait encore trop parlé. Mais aussi, quelle idée de poser une question aussi personnelle ! Il ne pouvait s’empêcher de se livrer à une jeune femme qui buvait, embrassait n’importe quel garçon, dansait, retenait ses larmes et ne livrait pas grand-chose sur sa vie professionnelle. Le plus étrange était que, malgré tout cela, il ressentait une empathie incroyable pour elle et n’avait aucune envie que la soirée se finisse. Etrange, oui. Tout comme l’ambiance qui régnait dans le Hall, d’ailleurs. Il y avait un silence superficiel, aérien et absolument pas crédible : les élèves qui étaient là, déjà, sortaient la nuit, alors que la rentrée n’avait eu lieu que quelques jours plus tôt. Fou de bêtises un jour, fou de bêtises toujours. Sourire.
A - Les cours ont commencé ? E - Non, pas encore. La Répartition a eu lieu, il y a quelques jours, mais les cours ne commencent que la semaine prochaine, le temps que les élèves se retrouvent un peu dans le nouveau château. C’est une organisation très intelligente, d’ailleurs. Viens, c’est par là.
Ils commencèrent à monter, mais au bout de deux étages, ils empruntèrent un des premiers passages secrets qu’E avait découverts, permettant d’accéder bien plus vite à la Tour Est, dans laquelle se situaient les Appartements du Personnel. Magnifique, pensa-t-il, essoufflé. Et puis, il y eut un couloir, et encore quelques portes, et, sur la pointe des pieds, ils arrivèrent dans un appartement plongé dans l’obscurité. Il ferma la porte derrière lui, silencieusement mais sans conviction aucune que quelqu’un dormît dans le reste du château ou même de la tour, et enclencha l’interrupteur. Un sourire émerveillé se posa sur les lèvres d’E qui adorait inconsciemment l’appartement dans lequel il venait d’emménager et qu’il avait aménager d’après ses goûts. Tout était dans un style assez contemporain, avec des bibliothèques et des étagères en verre plexiglas, des sofas et des tables basses, mais surtout – ce qu’il aimait avant tout et au-dessus de tout – des baies vitrées tout au long de ce salon, montrant la campagne et les villages au loin. A gauche, une porte communiquait à la chambre, de laquelle une autre porte communiquait à la salle de bains. La cuisine, elle, était à droite du salon.
E - Je peux prendre ton manteau ? | |
| | | Amarillys L. Cheffield -Journaliste au Véritasérum-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Jeu 3 Avr - 22:49 | |
| Pourquoi cinq ans ? Et quelle était cette expression sur son visage ? Nouvelle vague de questions. Le chiffre cinq était peut-être un chiffre important, un chiffre ayant de la valeur, représentant quelque chose. Ou peut-être que c’était plus compliquée que ça et que c'est seulement après de nombreux calculs savants qu’il était tombé sur ce chiffre, cinq. Peut-être que son chiffre était le douze. Le douze. Pourquoi le douze ? Car tout le monde sait, il y a douze mois dans une année, et si l’on multiplie douze par cinq et que par la suite on le re-divise par cinq, nous tombons sur douze. Hm. Idiot. Malgré tout, elle ne cessait de se demander pourquoi il avait choisi de rester aux Etats-Unis cinq ans, peut-être était-ce tout bête, peut-être bien plus compliqué. Un peu tordu la Amarillys. Mais ce n’est pas à partir de détail que de grandes enquêtes aboutissent ? Une mini Sherlock Holmes atypique. Sourire. Avait-elle réellement réussi à faire diversion, avait-il trouvé la réponse seule ou n’avait-il rien remarqué ? Elle préféra oublier la deuxième solution, elle savait, se doutait, qu’Edward n’était pas si simplet. Non. Il était même intelligent. Intelligent dans le sens où il s’est rendu compte qu’Amarillys avait besoin de quelqu’un, de lui. Intelligent, d’avoir pu aboutir à quelque chose de concret, qui n’est rien d’autre que son but premier. Apparemment, il y avait d’autres personnes intelligentes dans le château, car comme venait de l’avouer Ed, l’organisation mise en place était maligne, et avantageuse pour les élèves, pour tous. Elle ne se souvenait plus de toutes ses marches, de ses tours qu’elle avait dut gravir pour, à l’arrivée, se pelotonner dans ses couvertures aux couleurs de sa maison – Serdaigle – ou au fond d’un siège moelleux. Arrivant chez Edward, elle n’aurait en aucun cas put refaire le chemin inverse, seule. A cause, de la fatigue, à cause du fait qu’elle ne se souvenait que d’un quart du chemin parcouru, et encore et tout simplement parce qu’elle n’en avait aucune envie. Effet étrange, elle avait l’impression de connaître Edward depuis plusieurs années. Certes, elle ne le connaissait que depuis quelques heures, certes, elle ne connaissait rien d’autre de lui mise à part quelques détails sur son exil en Amérique, son nom, son métier et maintenant elle savait quelle allure avait son appartement. Grand sourire. Cette ambiance collait parfaitement à Edward. Pourquoi ? Bonne question. Beaucoup de questions sans réponse à propos de ce monsieur. Style contemporain. Des bibliothèques. Des étagères. Le tout en plexiglas. Des sofas. Des tables basses. Mais surtout, cette baie vitrée tout à fait superbe. Bien qu’il fasse noir, on pouvait distinguer au loin un village, des lumières le délimitaient. Elle s’approcha. A un mètre de celle-ci, elle s’arrêta. Elle n’avait pas forcément peur du vide, mais n’était pas forcément rassurée face au vide.
Amarillys. – Hm, pardon ? Enfin, oui excuse moi.
Il l’avait tiré de ses pensées, elle retira son manteau et lui tendit. Dos à la baie vitrée, elle détailla la pièce, au fond, par la porte entrouverte, elle en déduit que c’était la cuisine et donc l’autre, sa chambre. Son regard se posa sur les sofas, une des tables basses, les bibliothèques et il revint sur l’une des tables basses. Sur cette table basse, il y avait une liasse de journaux. Elle se courba et étala les journaux. Ils lui étaient tous inconnu. Des journaux moldus ? Elle s’assit sur le bord d’un sofa.
Amarillys. – Connaissais-tu des sorciers américains ? | |
| | | Edward P. Rilke -Directeur de Poufsouffle- -Professeur de Métamorphose-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Ven 4 Avr - 20:19 | |
| Silence. E vit avec un certain plaisir la manière dont A s'approchait de la baie vitrée, presque respectueusement, et dont surtout elle s'arrêtait, n'osant aller plus loin. Au départ, lui-même avait eu beaucoup de mal à coller son visage contre cette transparence qui évoquait le vide, mais finalement, il y était arrivé et savourait intensément ces moments passés, le front contre la vitre, à regarder le monde. Et puis, A se retourna. Elle lui donna effectivement son manteau, ce qui donna au jeune homme l'occasion d'ouvrir le premier placard sur la droite, aussi lisse qu'un mur, mais dont une petite boule en verre sur le dessus montrait qu'on pouvait l'ouvrir. Il y avait là de nombreux cintres, auxquels il attacha d'abord le manteau de son invitée puis sa propre veste. Refermer. Quand il regarda de nouveau en direction d'A, elle était penchée sur la table basse et tenait un journal moldu à la main, qu'elle laissa pour s'asseoir sur le sofa. Il eut un franc sourire, content de la voir ainsi, emplie de politesse et pourtant d'aisance, et s'installa lui-même en face d'elle, de l'autre côté de la table basse. Il lui jeta un regard avant de poser les sacs qu'il tenait toujours à la main sur la table, à côté des journaux. Quelques fractions de seconde silencieuses, puis.
A - Connaissais-tu des sorciers américains ? E - A vrai dire, et aussi étrange que cela puisse paraître, non. Comme on ne peut pas transporter de pancartes 'Je suis un sorcier, et vous ?' il devient difficile de savoir. Ensuite, la question étant plus ou moins taboue, on s'arrange en général pour le savoir, mais les seuls sorciers que j'ai réussi à démasquer étaient anglais et ne demeuraient aux States que pour un temps. Comme moi.
C'est vrai. Il n'avait pas réalisé à quel point c'était étrange qu'il n'eût pas rencontré ne serait-ce qu'un sorcier américain : à vrai dire, il s'était habitué à vivre à la manière moldue, sauf le matin quand il faisait transformait une fourchette en une tartine de beurre et son couteau en une tasse de café. Tout de suite, ça éclairait sa journée. Mais sans ça, il était sorti avec des moldues, avait trainé avec des moldus, et avait presque oublié ce que c'était de vivre constamment entouré de magie. A Lowarts, cette impression revenait brutalement, puisque, comme à Hogwarts, il y avait des tableaux mouvants, des sculptures, des labyrinthes, des escaliers étranges et des salles qui apparaissaient, disparaissaient, et dans lesquelles de mystérieux fantômes agissaient. Ouais. Plein de magie de chez partout. Puis, ses mains, presque automatiquement, commencèrent à fouiller dans les sacs - en produisant les inévitables cric et crac du plastique - afin d'en sortir le contenu. Il y avait quelques vêtements - un pull, deux pantalons et une veste -, les romans qu'il avait achetés, une nouvelle théorie de la métamorphose qu'il avait trouvé avec un certain plaisir et, à côté, des détails comme des plumes, des rouleaux de parchemin, des bouteilles d'encre. Du dernier sac, il extirpa ce qu'il avait pensé être son dîner : de la nourriture asiatique qu'il pouvait réchauffer à tout moment et qui lui faisait intensément de l'oeil.
E - Je n'en avais pris que pour moi, mais si on fait de petites portions, on pourrait éventuellement partager. Qu'en dis-tu ?
Voilà encore une de ses démonstrations de chevalier preux au grand coeur, comme quoi, conformément à son éducation et surtout, ici, à son envie, il partageait tout ce qu'il avait avec le sourire. Il se leva et se dirigea vers la cuisine, laissant A seule dans le salon mais continuant à lui parler afin qu'elle ne se sente pas abandonnée. Le micro-ondes, le réfrigirateur, et quelques placards plus tard, il revint et disposa les aliments sur la table basse, en veillant à servir de manière égale la nourriture.
E - Bon appétit. Ah, mais attends, tu ne m'as pas dit le nom de ton journal, tout à l'heure, si je ne m'abuse.
Et hop. La chose avait été faite de manière suffisamment intelligente pour que A ne puisse se dérobe : en effet, ils étaient en face, en pleine lumière, avec un dîner qu'ils ne quitteraient pas de sitôt, et une fois le silence instauré, il fallait évidemment qu'elle le brise. E ne savait s'il devait se féliciter ou non de son tour de force, mais avait décidé dans la cuisine que, même si elle avait honte de son journal, il voulait en savoir le titre au moins pour parcourir ce qu'elle écrivait. C'était vraiment dommage d'avoir une amie journaliste et de ne même pas pouvoir lire ses articles - enfin ! Aussi la dévisagea-t-il avec un sourire astucieux, ramenant lentement sa fourchette couverte de riz à sa bouche. | |
| | | Amarillys L. Cheffield -Journaliste au Véritasérum-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Dim 6 Avr - 2:29 | |
| Vivre sans magie. Chose complètement abstraite pour Amarillys. Elle ne savait rien faire sans magie. Rien. Le quotidien deviendrait un calvaire. Quel bonheur de pouvoir transplaner à tout moment, et amener avec soit qui on veut, de pouvoir se faire venir un café, un chocolat au lait ou autre en agitant sa baguette. Mais vivre sans magie est peut être une expérience intéressante. A tester. Edward prenait donc les transports en communs, comme, tout le monde. Elle le regarda, sourie. Elle l’imaginait, se fondant dans la masse, lui qui, au premier arbore lui avait parut, si classe, si charmant, si sorcier… Ses débuts devaient être compliqués. Quoi que. Peut-être pas. Peut-être était-il un enfant né de parents moldus ? Non pas que ça la dérange, elle voulait savoir. C’est tout. Mais ce n’était peut-être pas une question à poser. Pas tout de suite. Elle préféra ne rien dire et hocher la tête à la proposition d’Edward. Il partit dans la cuisine. N’empêche, s’il était un enfant né de parents moldus, elle comprenait mieux son choix, et donc, forcément, il avait dut trouver son rythme aisément aux USA avec seulement des moldus. Le micro-onde se mit en marche. Il savait se servir cette machine. Sûr, il était enfant de moldus.
Il revint. S’assit en face d’elle. Elle n’avait pas l’habitude de manger ce type de nourriture. En faite, depuis quelques jours elle ne mangeait plus, l’espace d’un instant elle eut peur que d’engloutir cette nourriture ne la fasse vomir. Avant de manger quoi que se soit, elle regarda les achats d’Edward éparpillés sur la table basse. Il y avait une théorie sur la métamorphose, sourire. Elle le reposa. Les romans du fameux auteur australien, instinctivement, elle passa son autre main sur son sac, qui contenait le livre d’Edward. Puis des vêtements. Un pull, deux pantalons, une veste. Bonne éducation ou un sens développé pour le rangement, elle plia les deux pantalons et la veste qu’elle mit en pile sur le coin du sofa. Le pull, elle le garda dans ses mains quelques instants. Elle put ainsi remarquer qu’Edward avait bon goût, mais que surtout, son style se rapprochait beaucoup, voir un peu trop de son G. Grimace. Elle le plia, le posa. Un peu plus, et elle allait sentir l’odeur du pull d’Ed. Edward était un gentleman. Première bouchée. Sourire. Sentir quelque chose de bon, consistent et chaud descendre le long de sa gorge lui fit un bien fou !
Edward. - Bon appétit. Ah, mais attends, tu ne m'as pas dit le nom de ton journal, tout à l'heure, si je ne m'abuse.
Elle faillit s’étrangler. Merde. Pourquoi y repenser-t-il ? Elle hésita à être honnête ? Mais quelque part, qu’allait-elle répondre ? Elle ne pouvait plus se dérober à présent. Allait-elle se pencher au dessus de la table et lui murmurer : « Tu sais Edward, dans la vie, il faut des mystères… » Surtout pas. C’était vulgaire. Non plus que ça, on aurait dit une phrase tout droit sortie d’une mauvaise série télé. Lui mentir. Lui dire qu’elle avait menti en lui disant qu’elle était journaliste, lui dire qu’en faite, elle avait fait semblant pour paraître moins pitoyable à ses yeux. Mais comment traitait-il le mensonge ? Bien ? Mal ? Avec mépris ? S’en fichait-il ? Elle fourra une grosse fourchette de riz dans sa bouche. Il eut un silence étrange, Edward la regardait attendant une réponse, et elle, elle essayait de gagner du temps. Elle se serait passée de cette situation. Cette situation l’énervait. Pourquoi lui posait-il encore une fois cette question ? N’avait-il pas eu sa réponse tout seul auparavant ? Soupire. Elle avala. Se leva et s’approcha de la baie vitrée. Se tourna vers Edward.
Amarillys. – Je ne sais pas trop si je peux le dire. Non pas que j’ai honte. Mais je préfère laisser mon travail de côté, je ne suis pas à l’aise, je n’aime pas en parler. Et j’ai peur que tu me vois d’une autre manière, par la suite.
Sourire. Elle était satisfaite de sa réponse. Elle était restée franche, douce, elle était restée elle-même. Il est vrai qu’elle avait peur qu’Edward la voit autrement, comme une profiteuse, une manipulatrice, alors qu’elle ne l’était pas du tout. Pourquoi une manipulatrice ? Car peut-être, allait-il penser qu’Amarillys avait fait exprès de se rapprocher de lui pour avoir des informations sur Lowarts et par la suite se rapprocher des sœurs Harada. Certains journalistes poussaient le vice jusque là, pas Amarillys, elle pouvait espionner, fouiner, mais manipuler, jamais. Tel était sa déontologie. | |
| | | Edward P. Rilke -Directeur de Poufsouffle- -Professeur de Métamorphose-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Dim 6 Avr - 10:04 | |
| Vivre sans magie. Quand le père d’E les avait quitté, effrayé à l’idée que l’enfant possède les mêmes capacités étranges que sa mère, celle-ci avait soudain renié sa nature propre. Et, lorsque même elle rentrait plus tôt que d’habitude de ses interminables journées de travail, tout se faisait à la façon moldue. La première fois qu’E avait découvert ses pouvoirs, il avait accouru jusqu’à sa mère pour lui montrer de nouveau ce qu’il avait fait. Elle l’avait giflé. Aussi, oui, E savait parfaitement comment se débrouiller dans un monde moldu et il était absolument prêt à l’avouer, car il ne considérait pas cela comme une honte. En revanche, A ne répondait pas à sa question, pour la deuxième fois. Et plus le silence s’éternisait, plus la curiosité d’E augmentait. Si elle avait eu honte, elle aurait fini par le dire, alors faisait-elle quelque chose de mal ? Des expressions de gêne puis de ressentiment apparurent sur le visage d’A et son interlocuteur ne put qu’attendre, surpris et présageant le pire. Quand elle se leva en lui tournant dos pour regarder à travers la baie vitrée, il ne put s’empêcher de soupirer. Il croyait avoir rencontré une nouvelle personne de confiance, mais apparemment, c’était très loin d’être le cas.
A - Je ne sais pas trop si je peux le dire. Non pas que j’ai honte. Mais je préfère laisser mon travail de côté. Je ne suis pas à l’aise, je n’aime pas en parler. Et j’ai peur que tu me vois d’une autre manière par la suite. E - Peut-être. Mais maintenant, je ne sais plus comment je suis sensé te voir.
Le silence s’éternisait et le jeune homme en eut certainement assez, étant donné qu’une fois sa propre assiette terminée - et il ne regarda même pas celle d'A - il la ramena à la cuisine een s'y attardant nettement longuement que nécessaire. En effet, il s’était appuyé contre un mur et tentait de retrouver son calme, sachant que jamais il n’avait été face à un tel mur, que jamais une telle réponse avait été faite à sa question. Silence. Questionnements. Quoiqu’il arrive, il fallait bien y retourner. Inspirer, expirer, se redresser, y aller. Un sourire se posa sur ses lèvres, et il rentra de nouveau dans le salon, se posant à la même place sur le sofa et commençant à feuilleter un journal moldu. The Observer.
E - Encore une mauvaise critique littéraire. Ou comment assassiner un livre absolument remarquable. Ca me dégoûte.
Une grimace déforma son visage fatigué pendant quelques instants. Il avait lu bien trop de mauvaises critiques, en ce moment : sur des livres, sur des oeuvres d'art, sur des lieux que lui trouvait exceptionnels. Il lut le nom du critique et se proposa de lire toutes les autres pour pouvoir nuancer son jugement ; peut-être qu'à part cette critique assassine il avait eu un extrêmement bon goût. Bon. Il parcourut encore quelques lignes avant de repousser journal et mauvaises idées et de se tourner derechef vers A, ayant eu maintenant le temps et la force d’accepter qu’elle ne lui dît pas tout. Tout le monde a le droit d’avoir ses secrets et ses coins d’ombre, il devait l’accepter, sans quoi ils ne pourraient jamais être amis. Bon. Un coup d’œil vers sa montre lui apprit qu’il était onze heures et quart. Déjà ?Ah. Bien plus tard qu’il ne le pensait. Zut.
E - Le temps est passé vite. Sourire. C’est la preuve que j’ai passé une excellente soirée. | |
| | | Amarillys L. Cheffield -Journaliste au Véritasérum-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Dim 6 Avr - 18:18 | |
| Edward. - Peut-être. Mais maintenant, je ne sais plus comment je suis sensé te voir.
Phrase assassine. Elle resta sans voix. Elle ne bougeait plus ne sachant que faire. Il se leva, partit. Elle enfouit son visage dans ses mains. Elle avait perdu beaucoup de chose dans sa vie, beaucoup de personnes. Certaines ayant plus d’importance que d’autre. Jessalyn. Elle vit son visage, se rappela la première fois qu’elle l’avait vu, once de regret. Pouvait-elle se permettre de perdre l’amitié d’Edward ? Pas vraiment. Pas de panique. Elle ne remarqua pas le temps qu’il passa dans la cuisine. Elle eut envie de partir, de remonter le temps. Il revint. En silence. Il s’assit à la même place, prit un journal. Allait-il l’ignorer longtemps ? Elle n’osait plus bouger, elle voulut briser le silence ambiant, lui dire de ne pas le prendre mal, que ce n’était pas contre lui, elle voulait s’excuser s’il était vexé. Il rompit le silence avant elle. Elle se tenta à un demi-sourire mais quand elle comprit qu’il ne faisait que pester contre des journalistes véreux, il s’éclipsa. Elle déglutit avec difficulté. Elle avait l’impression d’être invisible. Qu’il s’était parlé à lui-même. Dehors il faisait nuit noire, à présent, au loin on distinguait moins bien le village, beaucoup de lampes s’étaient éteintes. Son assiette était pratiquement pleine. Une bouchée, puis une deuxième et enfin une troisième. Ce silence devenait extrêmement pesant. Lui, il lisait son journal, elle, elle le regardait avec appréhension.
Qu’allait-il se passer maintenant ? Il avait posé son journal. Il sourie. Elle lui rendit. Il avait passé une excellente soirée. Elle aussi. Mais lorsque l’on regarde l’heure, cela ne veut-il pas dire que la fin approche, ou du moins que la personne qui regarde l’heure veut que la fin arrive ? Il fallait qu’elle fasse quelque chose. Malgré les sourires, elle ne se sentait plus aussi à l’aise. Elle se leva, hésita. Elle poussa les journaux, s’assit sur la table basse en face d’Edward. Elle le regarda quelques instants. Elle voulait lui parler, mais que voulait-elle vraiment lui dire ? Elle se contenta de le regarder, ses yeux bleus plongeant dans les siens. Elle ne l’avait jamais vu de si près. Il ne souriait plus. Il était étrangement distant, était-ce fait exprès ? Elle ne baissa pas les yeux comme à son habitude devant un « obstacle ». Dégonflée ? Peu courageuse ? Craintive ? Si vous voulez. C’est sans doute pour ça que le Choixpeau Magique ne l’a pas répartit à Gryffondor. Etait-ce un défaut de se dérober devant un problème ? Etait-ce par peur ? Bref. Lui, il valait la peine de garder son sang froid et de ne pas rester sur une incompréhension.
Amarillys. – Regarde moi comme Amarillys. Regarde moi comme tu me regardais avant de me poser cette question. Je ne suis pas fausse avec toi, je suis moi-même, ce qui n’est pas peu. Tu sais beaucoup de chose sur moi que beaucoup de mes amis ne savent pas. Tu m’as vu dans un état pitoyable, et je ne pourrais jamais assez te remercier de… m’avoir sortit du gouffre en quelque sorte… Pause. Je sais que ce n’est pas juste, je t’ai posé des millions de questions et tu as répondu à chacune d’elle. Et puis peut-être que je fais des tonnes d’un rien après tout.
Amarillys se pencha vers lui. Elle lui dit. Pourquoi maintenant ? Pourquoi après tout ce cirque ? Pourquoi en lui chuchotant dans l’oreille ? Bonnes questions. Soupir. L’amitié d’Edward était beaucoup importante que le reste. Il avait été honnête avec elle. Il avait été son sauveur, elle ne pourrait pas l’oublier. Elle se pencha une nouvelle fois vers lui. Elle déposa une bise sur sa joue. Son odeur, sa peau, il lui rappelait tellement son G.
Dernière édition par Amarillys L. Cheffield le Mar 8 Avr - 19:22, édité 1 fois | |
| | | Edward P. Rilke -Directeur de Poufsouffle- -Professeur de Métamorphose-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Dim 6 Avr - 20:37 | |
| WHY CAN'T A MAN RESIST WOMEN'S BEAUTY ?
Le visage impassible d'E ne montrait pas du tout les véritables émotions qui voguaient en lui. Il savait pertinamment, maintenant, qu'il avait joué un jeu dangereux en ignorant A, mais il savait également qu'il ne pourrait jamais être complètement à l'aise sans qu'elle manifestât une envie, par n'importe quel moyen, de se rattraper. Qu'elle ne veuille pas lui dire toute la vérité sur elle lui paraissait non seulement injuste mais également absolument pas fondé : n'avait-elle pas confiance en lui ? Sans doute était-il vexé, ou simplement énervé ; qui sait. Ses yeux bruns étaient froids, et dès que le sourire disparaissait de son visage, celui-ci devenait si raide, si horriblement distant. Et puis, comme si de rien n'était, comme si seulement une seconde s'était écoulée, comme si finalement il cédait - après tout, elle n'avait même pas cherché à rompre ce silence ! - il regarda sa montre et sourit et déclara avoir passé une excellente soirée. Message à double sens, comme le comprit évidemment A. Il y avait la vérité dans sa voix mais aussi, dans ses yeux, la marque qu'elle devait partir, parce que plus rien n'avait de sens ; à partir d'un seul silence, d'une seule réponse déplaisante, tout s'était effondré. Car il était un homme du tout ou du rien, et seule une femme qui accepterait cela pourrait s'accrocher. Ce fut alors qu'avec un plaisir qu'il eut énormément de mal à contenir, il vit qu'elle de ces personnes. Elle s'approcha, en effet, et s'installa sur la table basse, en face de lui, si près. Il observa d'un air glacial son visage, tout en remarquant, comme pour la première fois, la beauté si lisse et en même temps si particulière de ses traits. Il leva presque la main pour les effleurer puis la voix d'A le rappela sur terre. Juste à temps.
A - Et peut-être que je fais des tonnes d'un rien, après tout.
A elle seule, elle parvint à panser les maux et les inquiétudes et à faire renaître un sourire, plus sensuel que sympathique, dû au bonheur retrouvé. Et enfin, elle s'approcha. Tant et si bien que le jeune homme dut retenir un frisson. Et le nom fut prononcé. Il n'y avait rien, pour lui, derrière ce nom, qu'un journal, et oui, peut-être, cela signifiait bien d'autres choses, et oui, peut-être, quelqu'un d'autre y aurait-il vu une infamie ; lui, au contraire, ne pouvait qu'admirer cet instant comme suspendu dans l'air, cette confidence à jamais gravée dans leur mémoire. Son sourire s'élargit quelque peu, laissant place à un sincère bien-être de nouveau, jusqu'à ce qu'elle l'embrasse. Jouait-elle avec le feu ou ne réalisait-elle absolument pas l'effet qu'elle avait sur lui ? Il acquiesça en silence pendant quelques secondes avant de finalement s'éloigner - avec une difficulté qu'il se devait encore une fois de dissimuler - pour parler. Parler ? Ses yeux se firent incertains car aucun mot ne venait à sa bouche, ses lèvres, au contraire, n'avaient qu'une envie et qu'un but. Malheureux but, pensa-t-il une seconde. Ils étaient amis. Amis. Uniquement. Ne pas - Non. Et puis, il le fit. Il embrassa la jeune femme, sentant un million d'étincelles enfin réunies en un feu d'artifice. Et puis, il s'éloigna. Mais, bon sang, pensa-t-il, qu'est-ce que je fais ? Il se leva, se plaça lui-même contre la porte vitrée et ne prononça que quelques mots.
E - Je suis vraiment désolé. Je n'ai pas pu - Il faut dire que - Tu peux y aller, si tu veux.
Jamais, se dit-il, je n'ai eu des mots aussi difficiles à dire. Le désir avait envahi son corps sans qu'il puisse rien y faire et pourtant, au début de la soirée, il n'avait absolument pas imaginé une telle relation avec A, au contraire. Cette foutue façon qu'il avait de réfléchir. Ce foutu instinct qu'il devait réprimer pour le bien d'une amitié. N'aurait-il pas pu s'empêcher ? Non. Et puis, avec des si, tout le monde sait bien qu'on refait le monde. Que dire ? Fallait-il l'empêcher de partir, la retenir et contraindre ses impulsions ? Fallait-il lui dire au revoir et accepter de ne l'appeler qu'une fois la maitrise de son corps revenue ? Que faire, bon Dieu ? Il leva les yeux au Ciel, s'appliquant à chercher une solution, sa main passant lentement à travers ses cheveux puis contre sa nuque, et se glissant enfin dans sa poche. Il fallait l'empêcher de partir. Ou du moins la retenir une seconde de plus. Pour qu'elle sache. Pour qu'elle écoute au moins les six mots qu'il se devait de lui dire. Un murmure.
E - Merci de m'avoir fait confiance. | |
| | | Amarillys L. Cheffield -Journaliste au Véritasérum-
Nombre de messages : 53 Citation : : She's a Rainbow. Date d'inscription : 23/03/2008
Feuille de personnage Date de Naissance, Age: 23 Fevrier 1988 - 20 ans. Maison: Ancienne Serdaigle. RelationShip *:
| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Dim 6 Avr - 23:27 | |
| Il ne réagit pas. Elle en avait fait tant pour si peu. Silence. Beaucoup dise qu’un silence reste un silence, certes, mais il est différent suivant l’émotion de l’instant. Et là, ce silence, elle aurait bien aimé qu’il dure éternellement. Elle aimait cette atmosphère à nouveau de confiance. Elle venait de comprendre. Elle en savait plus sur lui à présent : avec lui, c’est du tout ou rien. Elle avait voulu lui donner presque tout, il s’était rebuté. Il s’éloigna, revint et sans qu’elle n’est le temps de réagir, elle le vit s’approcher très près, peut-être trop près. Il l’embrassa. Et là, lui ayant tout donné, il s’était ouvert à elle. Une foule de souvenirs remonta en elle soudainement, qu’elle ne put réagir comme elle l’aurait voulu. Elle s’était levée et avait reculé vers la baie vitrée. Elle voulut fuir, comme d’habitude. Elle avait peur. Peur de s’avouer que ce baisée lui avait fait un bien fou, que ce court instant avait été magique. Peur de retomber dans une magie si éphémère qu’elle avait testé avec son premier amour et d’en sortir avec perte et fracas. La mettait-il dehors ? C’est ce qu’elle crut l’espace d’un instant le voyant se diriger vers la porte. Il fallait qu’elle aille de l’avant, qu’elle grandisse, qu’elle oublie, qu’elle fonce et défonce. N’était-ce pas ce qu’Edward lui avait conseillé ? Sourire. Son air déconfit, et son bafouillage la faisaient sourire. Il devenait vulnérable. Ses yeux scrutèrent les siens. Par où commencer ? Les mots servaient-ils vraiment à quelque chose ?
Oui. Ils servaient à quelque chose. La dernière phrase, le murmure d’Edward l’émut. Elle voulut lui dire que ce n’était rien. Qu’elle devait lui faire confiance. Qu’elle en avait besoin, et qu’en plus il méritait qu’on lui fasse confiance, mais rien ne sortit. Aucun son. Même pas un grognement, même pas un souffle. Apparemment, ils étaient tous les deux étourdis. Elle s’approcha lentement, hésitante, que voulait-elle faire au juste ? Vérifier si le sentiment qu’elle avait ressentit quand ses lèvres avaient touché celles d’Edward était véritable ? Elle ne voulait pas partir. Elle ne lui en voulait pas. Il avait fait ce qu’elle n’aurait jamais osé même si elle en mourrait d’envie. « Fonce et défonce. N’ai pas peur de te briser », n’est-ce pas ? Elle renouvela le baisé, espérant qu’il allait comprendre le message qu’elle avait voulut lui faire passer. Sourire. En aucun cas elle n’aurait imaginé que la soirée se finisse ainsi. Un bar, une fille à la dérive, un homme et son verre de grenadine. Une connaissance, un ami… N’étaient-ils pas allés trop vite ? Crise de doute. Une femme à la base c’est compliquée, mais Amarillys l’était encore plus, se posant des questions pour un rien, se compliquant la vie pour rien. Murmure.
Amarillys. – Merci d’être là.
Une tonne de remerciement qu’elle pouvait lui faire lui vint en tête. Le seul qu’elle retint était celui là. Elle repensa à sa soirée, repensa à son état le matin même, repensa à l’attente de recevoir une nouvelle de son G, maintenant elle attendrait celle d’Edward. Elle ne savait plus si elle devait continuer comme si de rien n’était ou attendre la réaction d’Ed. Elle s’éloigna de la porte. L’espace d’un instant elle crut que la soirée allait se finir, l’espace d’un instant elle crut que les liens qu’ils avaient tissaient durant cette soirée allaient s’effondrer, l’espace d’un instant elle pensa partir, le fuir et donc fuir une relation qui ne serait forcément pas toute rose, comme toutes les relations. Mais non, Edward la transformait, Edward la rendait forte. C’était ridicule de dire ça alors qu’il ne se connaissait que depuis quelques heures, mais c’était pourtant vrai. Comme quoi, Amarillys avait besoin d’un rien. Amarillys avait besoin de Lui.
L’histoire était légèrement similaire à celle de G&A. Une amitié, un débordement, un baisé et l’engrenage. Mais celle là, elle c’était passé beaucoup plus rapidement et pour l’instant, rien de bien concret. Rien de vraiment comparable. Ou du moins c’était ce qu’essayait de se dire Amarillys pour éviter de prendre peur, et de fuir.
Amarillys. – Dis moi que ce n’est pas rien… Toi et … Moi.
Dernière édition par Amarillys L. Cheffield le Mar 8 Avr - 19:21, édité 1 fois | |
| | | Edward P. Rilke -Directeur de Poufsouffle- -Professeur de Métamorphose-
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Mar 8 Avr - 21:15 | |
| Un silence. Trop de choses. Accélération. E sentait les battements de son coeur s'affoler, ou peut-être était-ce simplement l'impression d'avoir merdé. Il n'avait conscience de rien. Ne parvenait pas à réfléchir. Appuyé contre le mur, la main sur la poignée de la porte, il était prêt à abandonner la compagnie d'A pour ne pas faire ce qu'il n'avait jamais encore fait : tromper une femme. En effet, il sortait présentement avec une jeune femme, Braciella Blackwood. Bon. Il faut dire que leur relation n'était pas particulièrement basée sur la confiance ou une amitié quelconque : ils ne se connaissaient que très peu et s'appréciaient essentiellement pour apparence + sexe. Cependant, officiellement, il était toujours avec elle et cela ne facilitait pas la position qu'il avait face à A. Il tenta de remettre ses idées en place pour faire cesser le bouillonnement d'inquiétudes en lui. Que pouvait-il faire ? L'embrasser à nouveau ou lui demander de partir. Que préférait-il ? A cela, il n'avait franchement pas de réponse. Que ressentait-il pour elle ? Les choses se corsaient à cet endroit-là, semblait-il. Il l'appréciait énormément mais ne la connaissait que depuis peu. Pourquoi, alors, ressentait-il un malaise quelque part ? Elle était belle, intelligente, sympathique, et extrêmement désirable dans son rôle de jeune femme en détresse. Qu'est-ce qui n'allait pas ? Cette détresse, peut-être. Par quoi était-elle causée ? Et, enfin, E arriva à l'endroit où la croisée des chemins se faisait. Le problème, il était exactement à cet endroit : les causes de la peine d'A, celles qu'il ne pouvait que trop bien présager. Que dire, alors ? Que faire, maintenant ? Il laissa quelques secondes passer, encore, puis s'approcha d'elle. Ses mains entourèrent son visage pour qu'elle le regarde dans les yeux et qu'elle voie la sincérité y briller de tous ses feux.
E - A mes yeux, ça n'est pas rien. Tu es une personne exceptionnelle, et je suis réellement heureux de t'avoir rencontrée aujourd'hui.
Mais. C'était le mot le plus difficile à dire. Il fallait qu'il le place maintenant. A cet endroit précis. Il fallait qu'il dise mais et qu'il brise la tirade. Trouver la force de dire ce mais.
E - Mais - mais - mais c'est clair comme de l'eau de roche : tu n'as pas guéri de ta relation précédente. C'est pour cela que tu buvais, pour cela que tu te donnais à n'importe qui, pour cela que je t'ai ramené dans l'espoir de te faire comprendre que rien ne s'arrangerait comme cela et surtout pour que tu réalises que tu es une femme qui mérite beaucoup mieux. Je sais. Ce sont les discours que mes interlocutrices n'aiment pas et pourtant c'est avec un véritable besoin de te voir aller mieux que je le dis. Nous ne nous connaissons presque pas et, néanmoins, je tiens à toi. Tu peux le voir dans mes yeux.
Il ne pouvait pas parler du baiser, pas expliquer l'élan. Cela la tuerait, certainement, car si elle ne s'était pas rendue compte par elle-même que ça n'avait été qu'un effet momentané du désir, il préférait ne pas accentuer la plaie qu'il avait risqué d'ouvrir. Il scrutait maintenant son visage sans un mot, retenant son souffle de peur qu'elle pleurât, de peur qu'elle se fachât, de peur qu'elle partît. Il n'osait soupirer, n'osait parler, et pourtant des mots remontaient à sa gorge sans qu'ils puissent les retenir : il voulait tout dire pour ne plus jamais avoir à lui faire pareille déclaration. Se baser sur l'expérience qu'il avait vécue, c'était qu'il faisait depuis petit ; apprendre de ses erreurs était une valeur familiale. Aussi ajouta-t-il quelques phrases. Après avoir longuement inspiré. Bouffée d'oxygène.
E - Je ne peux pas me permettre d'être l'infirmier qui va panser tes blessures passées parce que j'ai déjà eu des relations de ce genre et j'ai beaucoup souffert à jouer le bouche-trou, le pansement que l'on pose contre la plaie mais qui finalement est beaucoup moins bien que l'homme précédent. | |
| | | Amarillys L. Cheffield -Journaliste au Véritasérum-
Nombre de messages : 53 Citation : : She's a Rainbow. Date d'inscription : 23/03/2008
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| Sujet: Re: - When the sun goes down. [PV] Dim 13 Avr - 23:24 | |
| Elle savait, savait qu’elle n’aurait pas dût, qu’ils n’auraient pas dût aller plus loin que cette amitié qu’ils avaient réussi à tisser dans le courant de la soirée. Elle était une personne exceptionnelle, peut-être pour Edward, mais pour Lui, l’autre, elle n’avait pas été assez bien. Il avait vu juste sur elle. Dans le fond, ce n’était pas tellement compliqué, mais bon. Elle retira les mains d’Edward de son visage lentement, avec douceur. Elle ne pouvait pas lui en vouloir de lui dire seulement la vérité, de lui faire ouvrir les yeux. Ce serait presque à lui de lui en vouloir, de lui en vouloir de s’être en quelque sorte, servit de lui. Elle n’avait certes pas fait exprès, mais son histoire avec G n’avait pas réussit à lui faire comprendre de ne plus, ou presque plus, écouter son cœur, mais sa tête. Elle recula loin d’Edward, comme voulant prendre de la distance par rapport aux évènements qu'il venait de se passer. Elle se rassit sur le sofa de la même manière qu’il y a quelques instants, comme voulant faire oublier ce qu’il venait de se passer. Il y avait tellement de chose qu’elle aurait voulut oublier, faire oublier : les quelques minutes précédentes, G, Jessalyn, ses buveries. Voulait-elle oublier ses mauvais souvenirs ? Ou juste, les modifier ? Si seulement, elle pouvait.
Bouche-trou, pansement, infirmier. Elle n’avait rien voulu de tout ça, vraiment. Elle savait qu’il était sincère et qu’il avait seulement dit ce qu’il ressentait et qui plus est, ce qui est vrai. Elle eut un haut le cœur, elle se sentit lamentable. Du calme, elle respira profondément. N’osant même plus regarder Edward. S’attendait-il à une telle réaction de honte ? Elle tourna ses doigts dans tous les sens, essayant de se concentrer. Elle leva les yeux, le regarda, lui sourie, puis.
Amarillys. – Je suis désolée.
Murmure, encore une fois. Sa gorge était serrée, elle ne pouvait pas faire mieux, elle ne pouvait pas dire plus, elle ne pouvait pas expliquer le pourquoi du désolé. Espérant qu’il comprendrait qu’elle était désolée d’avoir était si idiote, désolée de « se servir » de lui et d’avoir à lui faire dire de longs discours qu’apparemment, il avait déjà dit à d’autres. Lui aussi, il avait été une belle rencontre, lui aussi, il n’était pas rien pour elle. Mais comment l’appeler, ils ne se connaissaient que depuis, quelques heures, un bon ami ? Un sauveur ? Compliquée. Se reverraient-ils dans un futur proche ? Espérons. Mais qu’allait-il se passer, maintenant ? Allaient-il oublier ce qu’il venait de se passer et continuer à faire connaissance, à rire, à oublier, à partager ? Ou allait-elle prendre ses affaires et laisser Edward, restant sur un souvenir houleux ? Il ne fallait pas.
Amarillys. – Ecoute… Elle se leva et se fit elle à son tour qui entoura le visage d’Edward de ses mains, mais elle, au lieu de lui lever la tête comme il venait de le faire, elle la baissa. Je ne veux pas que l’on reste sur… ça. Oublions. Je ne veux pas te perdre, je ne veux pas t’oublier et je ne veux surtout pas partir sur une mauvaise note, et qu’un jour, la rancune prenne le dessus et que l’un de nous deux, décide de ne pas donner suite à notre amitié. Je ne veux pas. Une situation tel serait bien trop compliquée et douloureuse. Je l’ai vécu, ou plutôt je le vis. Silence, elle prend son souffle. Tu es la première personne, depuis longtemps, qui a réussi à me faire vraiment sourire. Alors ne gâchons pas tout. D’accord ?
Elle avait décoincé sa gorge, elle avait fait le point de la situation et vu ce qui était le mieux pour lui, pour elle, pour eux. Dans sa tirade, elle pensez à Jessalyn, elle ne savait plus vraiment où elle en était, était-ce elle qui l’avait oublié, ou l’inverse ? Est-ce que le fait de sortir de Poudlard qui l’avait fait grandir très vite, oubliant et délaissant Poudlard, et par conséquent, Jessalyn. Ou était-ce elle, qui, ayant découvert une liberté nouvelle sans Amarillys, l’a oublié. Bref, passons. Elle n’arrivait pas à l’époque, à faire le point sur cette relation, ce n’est pas maintenant, alors qu’il fallait déjà qu’elle mette celle d’Edward et d’elle-même au point, qu’elle trouverait la réponse.
Amarillys scruta le visage d’Edward.
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